Samuel Fournier, 21 ans, se tient en équilibre entre deux rôles dans le monde musical. Il est à la fois étudiant à l’Université du Manitoba en jazz, joueur de contrebasse, et il compose et joue ses propres chansons, accompagné de sa guitare acoustique.

Pour le Winnipeg Folk Festival (WFF), il portera son chapeau de compositeur et chanteur. C’est dans le cadre du programme des Stingray Youth Performers que Samuel Fournier présentera deux ou trois chansons originales.

« C’est la deuxième fois que je participe à ce programme et je suis content de le faire. L’année dernière, c’était vraiment la première fois que je jouais ma propre musique devant des gens. Ça m’a donné de la confiance. Au cours de la dernière année, j’ai tenté de prendre toutes les occasions pour jouer ma musique devant un public », explique le jeune musicien.

Si jouer sa propre musique devant un public est relativement nouveau pour Samuel Fournier, le WFF ne l’est certainement pas. « Ma mère a beaucoup travaillé au Folk Fest, on y allait tous les ans. J’ai grandi devant ces estrades. C’était un rêve pour moi de pouvoir y jouer. Et un jour, j’aimerais bien performer sur une autre scène que celle pour les jeunes artistes! »

Une affaire familiale

C’est son parcours musical qui lui a permis d’accéder à cette scène. Ses parents, tous deux des musiciens, l’ont élevé dans une maison débordant de musique. C’est en 7e et 8e année qu’il a pris goût à la guitare.

« Je n’avais pas vraiment fait de cours de musique avant ça. Mais il y avait toujours des instruments dans la maison, alors je pouvais jouer n’importe quand. »

La musique a rapidement plu à Samuel Fournier, et le rêve d’une carrière de musicien a pris forme.

« C’est en 9e année, quand j’ai commencé à jouer la basse dans le groupe de jazz du Collège Louis-Riel, que j’ai compris que je voulais être musicien. »

Ayant terminé ses études au secondaire en pleine crise sanitaire, le jeune musicien a décidé d’en profiter pour affûter ses talents.

« J’ai repris la guitare vers la fin du secondaire. À cause de la pandémie, je passais beaucoup de temps seul. C’est à ce moment que j’ai commencé à chanter en jouant du piano et de la guitare. Je ne m’étais encore jamais exprimé de cette façon dans ma musique. Je n’ai pas arrêté depuis. »

Il jouait souvent de la musique pour accompagner d’autres artistes. Sortir de cette routine a amené une gamme de changements.

« J’ai accompagné des artistes de jazz et je le fais encore. Mais avec ma propre musique, je change d’instrument, de genre de musique, et je dois la composer moi-même. »

Tentant de catégoriser sa musique, il y voit des influences de folk, d’indie et de jazz. Il préfère donner une liste d’artistes qui l’ont inspiré. « Vincent Vallières, Bob Dylan, Radiohead et Elliot Smith. L’influence des chansons d’amour du jazz construit aussi une partie importante de mon son. »

Jouer toute sa vie

Peu importe le genre de musique, que ce soit la sienne ou qu’il soit musicien dans un groupe, il n’arrêtera pas de jouer. « La musique, c’est le genre de chose que je vais faire toute ma vie. J’ai déjà grandi avec, je ne vais pas m’arrêter. Je vais prendre toutes les occasions que je peux pour me mettre sur scène et jouer ma musique. »

Le programme Stingray Youth Performers a donc marqué un moment décisif dans l’œuvre de Samuel Fournier.

« C’est un programme vraiment génial, j’ai eu l’occasion de travailler avec d’autres jeunes artistes et un mentor très fort, Tré Bert. »

Conscient des occasions que le programme lui a données depuis l’année dernière, il le recommande à tous les musiciens : « Le programme est génial pour les jeunes artistes. Moi, je n’avais jamais vraiment joué mes chansons devant un public. Si on veut avoir du succès comme musicien, il faut le faire. »

(1) Il sera possible de retrouver Samuel Fournier sur l’estrade Shady Grove à 14 h le 7 juillet au parc Birds Hill.