Le problème est loin d’être d’anodin, selon l’Organisation des Nations Unies, il s’agit d’un problème « majeur » de santé publique à l’échelle mondiale.

En 2019, la noyade était la troisième cause de décès par traumatisme non intentionnel au niveau mondial. Elle représentait 7 % de l’ensemble des décès causés par un traumatisme.  

Au Canada, les données les plus récentes parues dans le Plan canadien de prévention de la noyade de 2022 concernent la période allant de 2013 à 2017. Croisés aux décès associés à l’eau relevée par la Société de sauvetage en 2020, le plan canadien de prévention de la noyade permet de dresser le portrait de la situation dans le pays.

Pour 100 000 habitants, les victimes de noyades sont à 79 % des hommes. La tranche d’âge la plus concernée (32 %) est celle comprise entre 0 et 20 ans. Quant aux lieux où les noyades ont lieu le plus souvent, on note les lacs et les étangs à 34 %, les rivières à 29 %. Les piscines et l’océan à 9 et 7 %. Étonnamment, les baignoires représentent 12 %.

À noter que les noyades en milieu surveillé par un sauveteur représentent moins de 1 %.

Danger « évitable »

Alors que le centre canadien de recherche sur la prévention de la noyade souligne que cette dernière est un danger « évitable ». Ainsi cinq grandes recommandations ont été publiées dans le Plan canadien de prévention de la noyade.

  •  Tout le monde au Canada devrait avoir les compétences de base en natation et en réanimation cardiorespiratoire. »
  •  L’enseignement de la sécurité aquatique et des compétences de base en natation devrait être inclus au programme d’éducation. »
  • La recherche et l’évaluation doivent impliquer les populations à risques et avoir des répercussions positives.
  • Le Règlement sur les petits bâtiments nécessite un amendement afin d’obliger tous les passagers à porter un dispositif de flottaison ou un gilet de sauvetage, de la bonne taille et approuvé par Transport Canada, lorsqu’ils se trouvent à bord d’une embarcation de 6 m ou moins, peu importe la raison.
  •  Les actions et les solutions visant le changement doivent se concrétiser aux échelles régionales, provinciales et territoriales et nationales (p. ex. piscines clôturées des quatre côtés).

Finalement, Christopher Love, coordonnateur de la gestion de l’eau et de la sécurité pour la société de sauvetage Manitoba partage quelques conseils de sécurité aux parents d’enfants en bas âges, mais aussi jusqu’à douze ans. « Nous recommandons fortement aux parents d’exercer une supervision active lorsque leurs enfants sont dans l’eau, même s’ils sont sur un bateau. Si les enfants sont âgés de moins de six ans, alors la surveillance doit se faire de sorte que l’enfant soit à porter de bras en tout temps. De plus, le port de gilet de flottaison est encouragé, même à proximité de point d’eau. »

Christopher Love encourage également les baigneurs et les parents à privilégier des endroits supervisé par un maître-nageur sauveteur lorsque cela est possible.