C’est ce qu’atteste la présidente générale de Saint-Boniface Street Links : « Nous nous sommes occupés d’une quarantaine de camps dans notre zone d’intervention. » Cette dernière comprend toute la partie Est de la ville de Winnipeg.  

La directrice générale estime cependant que le nombre de campements, à l’heure actuelle, devrait être de six environ, compte tenu du travail accompli par son organisme. « Nous nous rendons dans ces camps, tentons de créer des liens avec ceux qui y vivent pour les en sortir. »  

À la question de savoir combien d’individus représentent en moyenne ces campements, Marion Willis n’a pas pu donner de chiffre précis, en revanche elle assure que Saint-Boniface Street Links, loge une trentaine de personnes par mois en moyenne et ajoute : « Sur une période de 20 mois, jusqu’en mars 2023, nous avions aidé 426 individus. » Tous ces individus résidaient dans des campements, ou des abribus.

Une fois sortis de la rue, Saint-Boniface Street Links œuvre ensuite à rapprocher les itinérants auprès des services d’aide à l’emploi et au revenu, leur sécuriser un toit et obtenir une carte de santé. Et, lorsque c’est nécessaire : « Nous nous appliquons aussi à les aider à se sortir de la dépendance. »

Une mission essentielle, mais un travail de longue haleine selon Marion Willis qui soutient que la dépendance est l’une des causes principales du taux élevé d’itinérance à Winnipeg.