Ce concours, organisé avec le soutien du Conseil des arts du Manitoba, vivait là sa deuxième édition. Comme l’an passé, l’objectif d’un tel évènement est notamment de susciter de nouvelles vocations littéraires et encore de soutenir le travail de création des écrivains chevronnés. Bertrand Nayet, président de l’Association des auteur·e·s du Manitoba français, donne plus de détails.
« On souhaite avant tout développer les talents des écrivains de l’Ouest et du Nord, que ce soit donc les nouveaux écrivains et bien sur aussi ceux qui sont déjà plus établis. Et en plus, on veut faire encore mieux connaître la littérature de ces régions. »
Concrètement, pour ce concours 2023, les organisateurs ont reçu 22 textes originaux, un peu moins que l’an passé qui en comptaient 37. Le thème de cette seconde édition du CCLONC, lancée en janvier 2023, était « Déchirure(s) » et le concours était divisé en deux catégories : prose et poésie.
Prose et poésie
« Nous avons un comité du CCLONC, composé cette année de Charles Leblanc, Lise Gaboury-Diallo et moi- même. Pour la catégorie de la prose, cela réunit la nouvelle littéraire, les contes, les biographies ou encore les récits. Pour la poésie, c’est toutes les catégories de poésies possibles. Poésie classique, poésie en vers libre ou encore les haïkus », détaille Bertrand Nayet.
À noter que s’il y a un comité du CCLONC, il est à différencier du jury. Le jury du CCLONC était composé cette année de J.R. Léveillé, du Manitoba, de Lyne Gareau, de la Colombie-Britannique, et d’Amber O’Reilly, des Territoires du Nord-Ouest. « Une fois que la date de soumission est passée, nous anonymisons les textes, ce qui est très important. Le jury ne connaît pas les noms des écrivains et écrivaines. Chaque jury lit alors les textes de son côté et les évalue. En fin de réflexion, l e jury s’est retrouvé via Zoom pour échanger et trouver les gagnants. »
Cette année, ce sont donc cinq écrivains et écrivaines qui ont convaincu le jury. Les lauréat·e·s du CCLONC 2023 dans la catégorie prose sont : Louise Dandeneau, qui remporte le premier prix de 1 000 $, en deuxième, on retrouve Sébastien Gaillard (500 $) et le troisième prix (250 $) (ex-aequo) a été attribué à Katrine Deniset et François Beaudette. Pour la catégorie poésie, un seul gagnant (1 000 $) a été retenu, il s’agit de Cédric Trahan.
Quatre récipiendaires manitobains
Exercice très complexe, le jury a dû s’accorder sur cinq critères pour départager les meilleurs textes : impression générale, qualité de l’écriture, originalité du texte, structure et cohérence du texte et pertinence du texte par rapport au thème.
« Les discussions du jury vont généralement dans le même sens. Cette année ou l’année dernière, on n’a pas eu de grosses différences d a n s les évaluations. Ça se joue souvent à deux ou trois points d’écart », ajoute Bertrand Nayet.
À propos des récipiendaires, Bertrand Nayet remarque une emprise manitobaine. En effet, quatre d’entre eux sont du Manitoba. Cédric Trahan est lui né au Québec et travaille notamment à l’Université de Victoria.
« L’an passé, les gagnants venaient plutôt de la Colombie-Britannique. Et même dans tous les participants, il y a cette année une plus large participation manitobaine. On verra si ça se poursuit pour les prochaines éditions. »
Une troisième édition prévue?
Justement, est-ce que l’AAMF a prévu une troisième édition? L’envie est là, en tout cas. « Nous, on veut continuer le processus. On veut rendre cet évènement pérenne. Ça dépendra aussi de si l’on arrive à obtenir une subvention du Conseil des arts du Manitoba, qui nous a déjà beaucoup aidés cette année et l’an passé. On est sur la bonne voie et on a su créer une activité qui plaît aux évaluateurs et aux agents du Conseil des arts du Manitoba. »
Pour information, les textes des lauréat·e·s seront publiés sur le site web de l’AAMF pendant tout l’été 2023 et demeureront disponibles jusqu’à la fin septembre. Ils seront aussi publiés dans la revue virtuelle À ciel ouvert, basée en Saskatchewan. « On est dans le processus de publication et toutes les œuvres arriveront en une seule fois », conclut Bertrand Nayet.