L’entreprise CPS avait reçu l’autorisation de la Province en 2019. Ce projet-là, avait été modifié, et ses ambitions revues à la baisse en 2022. Les nouveaux tenants et aboutissants du projet ont donc été soumis à une nouvelle étude de la part de la Province qui a finalement renouvelé l’attribution d’une autorisation le 28 juillet de cette année. Sur le préambule du permis délivré. « Les personnes affectées peuvent faire appel de cette décision, en écrivant au ministère de l’Environnement, du Climat et des Parcs. » Avec une date limite, le 26 août.

C’est dans ce contexte qu’une dizaine de personne, membres ou alliés du camp se sont donné rendez-vous ce samedi 19 août sur la plage du parc Birds Hill dans la matinée.

Dans le sable, des pancartes sur lesquelles on peut lire « vendu », « le sable canadien subtilisé. Plus de 85 000 hectares de terre vendus cette année. Ils achètent vos plages pour des mines de sable de silice. » Au-devant de ces panneaux, un mannequin, vêtu d’un costume à la tête plongée dans le sable. Symbole des politiciens qui font l’autruche.

Risques environnementaux

Depuis la plage de Birds Hill, les manifestants se sont ensuite éparpillés sur plusieurs plages, de Whiteshell à Gimli, en passant par Grand Beach et Falcon Lake, pour aller y planter leurs pancartes. L’occasion de sensibiliser la communauté à ce projet qui plane au-dessus de la rive est du lac Winnipeg.

Dennis M. LeNeveu, consultant environnemental, avait déjà souligné les risques environnementaux qui accompagnent l’exploitation minière. La pollution des eaux et de la faune, mais aussi les risques pour la santé due à l’exposition prolongée à la poussière de silice qui peut provoquer des troubles respiratoires, voire des cancers pulmonaires.

M.J McCarron, porte-parole du camp et présente ce samedi, a rappelé les autres enjeux qui entourent la création de la mine. « Les terres concernées sont des terres de piégeage, il y a des enfants qui jouent là-bas, nous tenons des cérémonies sacrées. Ils (CSP) ont dit qu’ils s’arrangeraient avec les trappeurs, mais nous ne voulons pas être dédommagés, nous voulons vivre ici. »     

Pour des raisons personnelles, les aînés et les autres membres du camp n’ont pas pu participer à la manifestation de ce samedi, mais ils ont bien l’intention de faire appel de la décision.