Plusieurs autres groupes sont déjà visés par des enquêtes similaires depuis le mois dernier: Ralph Lauren, Nike et la société minière canadienne Dynasty Gold.

Les entreprises, qui nient ces accusations, ont refusé de participer aux évaluations préliminaires des enquêtes du Bureau de la médiatrice canadien de la responsabilité des entreprises.

« La médiation entre les parties n’étant pas envisageable à l’heure actuelle, nous allons lancer des enquêtes sur les allégations décrites dans les rapports », a déclaré Sheri Meyerhoffer, la médiatrice, dans un communiqué.

Depuis plusieurs années, des rapports d’ONG et de cercles de réflexion dénoncent l’exploitation en Chine de membres de la minorité musulmane ouïghoure du Xinjiang, dans des champs, ateliers et usines fournissant des matières premières ou des produits finis.

Beaucoup de grands noms du textile (Adidas, Lacoste, Gap, Puma, H&M, etc.) sont accusés de tirer profit de ce « travail forcé ».

En février 2021, le Parlement canadien a adopté une motion non contraignante assimilant le traitement réservé par la Chine à sa minorité ouïghoure à « un génocide », provoquant la colère de Pékin.

En France, la justice a classé sans suite en avril une enquête préliminaire visant des géants de l’habillement tels Uniqlo et Inditex, accusés par des associations d’avoir profité du travail forcé des Ouïghours en Chine. Une nouvelle plainte a été déposée en mai.

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