Marianne Dépelteau
Avec des informations de Marine Ernoult
Plus sur la francophonie
- État du français en Ontario
Le déclin du nombre de francophones en Ontario rapporté dans les données de Statistique Canada mardi a fait réagir le premier ministre Trudeau.
Sans s’étendre sur les données de Statistique Canada, le premier ministre a souligné le besoin pour les communautés francophones de s’épanouir et d’« avoir les services, que ce soit les services de garde, des écoles comme l’université francophone de l’Ontario, des appuis communautaires ou juridiques avec la modernisation de la loi sur la langue officielle qui n’avait pas été faite depuis 50 ans ».
Il a toutefois félicité son gouvernement d’avoir atteint la cible de 4,4 % d’immigration francophone hors Québec pour la première fois.
Retraite du cabinet, Meta boycotté et ingérence étrangère
- Réunion de ministres sur fond de crises
Les ministres du nouveau cabinet libéral ont tenu leur retraite annuelle à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard au début de la semaine.
La crise du logement et les coupes budgétaires à venir étaient les sujets prioritaires à l’ordre du jour pour Justin Trudeau et son équipe.
Dans les jours précédant la retraite, la présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, a demandé à tous les ministères de faire des économies de 15,4 milliards $ au cours des cinq prochaines années.
Le nouveau ministre des Langues officielles, Randy Boissonnault a confirmé que les 4 milliards $ prévus pour la mise en œuvre du Plan d’action pour les langues officielles ne seraient pas affectés.
- Limiter le nombre d’étudiants étrangers : « c’est une option »
En mêlée de presse à Charlottetown, le ministre du Logement, Sean Fraser, a indiqué qu’il envisageait la possibilité de plafonner le nombre de visas octroyés à des étudiants étrangers.
« Je crois que c’est une option qu’il faut considérer », a dit l’ancien ministre de l’Immigration, qui récupère le dossier d’une crise aigüe du logement qui pousse des étudiants étrangers à la rue.
- Vent de révolte contre Meta
Le groupe de défense de la culture et des médias Les AMIS a encouragé les internautes à « Éteindre META » pendant 48 heures, les 23 et 24 aout, en réponse au blocage des nouvelles canadiennes sur ses plateformes.
« Meta sait que nos clics sur ses plateformes sont le bien le plus précieux dont elle dispose », a souligné la directrice générale, Marla Boltman, de l’organisme dans un communiqué de presse.
La démarche a d’ailleurs récolté le soutien du Bloc Québécois. Son porte-parole en matière de Patrimoine, Martin Champoux, a déclaré lundi que le parti allait s’abstenir, « par solidarité avec les médias québécois, de diffuser sur les réseaux sociaux de Meta les 23 et 24 aout prochains ».
« Tant et aussi longtemps que Meta s’y refuse, le Bloc Québécois n’achètera aucune publicité sur ses plateformes », a-t-il affirmé.
Justin Trudeau ne s’est pas retenu de montrer sa frustration lundi en point de presse, à Charlottetown. « Facebook fait passer ses profits d’entreprise avant la démocratie et notre bienêtre », a-t-il lancé.
La ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, a quant à elle accusé Facebook de « mettre ses intérêts commerciaux au-delà de la sécurité des gens dans des temps d’urgence », faisant référence aux feux de forêt qui ravagent la Colombie-Britannique et les Territoires du Nord-Ouest.
- Enquête sur l’ingérence étrangère
Le ministre de la Sécurité publique, des Institutions démocratiques et des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, a fait appel à l’expertise du juge en chef de la Cour suprême, Richard Wagner qui l’a conseillé sur « la bonne façon de procéder » dans le cadre de l’enquête publique sur l’ingérence étrangère. « J’ai trouvé ses conseils […] très utiles », a indiqué le ministre qui a assuré que le gouvernement était « très proche » de faire une annonce à ce sujet.
De son côté, la cheffe du Parti vert du Canada, Elizabeth May, a exprimé son mécontentement envers l’information contenue dans deux documents confidentiels compilés par l’ancien rapporteur spécial David Johnston qu’elle a pu réviser la semaine dernière.
Elle affirme ne pas être en mesure de déterminer la raisonnabilité des conclusions de Johnston, dénonçant un manque de détails. Elizabeth May n’a pas été autorisée à consulter un sommaire de 20 pages des documents. « C’est une surprise pour moi que les documents essentiels ne soient pas disponibles », a-t-elle déploré.
- Stérilisations forcées : un premier pas vers la justice
Une action collective pour des femmes d’origine atikamekw qui auraient subi cette procédure a reçu l’autorisation de la Cour supérieure, ce mardi.
Les demanderesses réclament des dommages compensatoires et punitifs, alléguant que trois médecins ont violé la Charte des droits et libertés et le Code civil.
Le recours collectif contre les médecins a été autorisé, mais celui contre le Centre intégré de santé et de services sociaux (Hôpital de Joliette) a été refusé.