Le centre de traitement et de réhabilitation pour animaux sauvages Wildlife Haven et l’Assiniboine Park Conservancy ont récemment signé un mémorandum d’entente pour la protection de la faune. À l’occasion d’une cérémonie formelle qui s’est tenue le 18 août, les deux parties ont donné corps officiellement à un partenariat qui ne date pas vraiment d’hier.

C’est ce que rappelle Zoé Nakata, directrice générale du Wildlife Haven Rehabilitation Centre. « Ça fait plusieurs années que l’on travaille ensemble sur certaines initiatives, des projets çà et là. Il est devenu de plus en plus évident que nous partageons des valeurs et des objectifs communs avec l’Assiniboine Park Conservancy. » D’abord, les deux organismes sont à but non lucratif et oeuvrent finalement pour la même chose : la protection des animaux sauvages. Mais l’officialisation de ce partenariat va ouvrir la porte à tout un nouveau champ des possibles pour les deux entités, puisqu’il va faciliter les collaborations, mais surtout nous permettre d’innover certaines choses dans le domaine de la protection et de la conservation de la faune au Manitoba », ajoute Zoé Nakata.

Par extension, les partages de ressources, d’expertises, jusqu’aux membres du personnel et aux infrastructures, s’en trouveront eux aussi facilités. « Par exemple, si tout d’un coup nous avons besoin d’opérer une chirurgie spécialisée ou alors que nous avons besoin d’un ou deux vétérinaires de plus, on peut demander de l’aide au Parc Assiniboine.

« Si l’on reçoit des animaux qui souffrent de blessures dites catastrophiques au point où ils ne peuvent plus être relâchés dans la nature, nous, au Wildlife Haven avons les capacités d’en garder quelques-uns, mais pas tous.

« Dans ces cas-là, on peut regarder du côté du Parc Assiniboine, qui est un zoo accrédité et qui offre de très bons soins, pour voir si ces animaux-là peuvent être accueillis dans leur centre. »

De plus, la directrice générale fait mention des possibilités de recherche qu’offre cette collaboration. En mettant en commun toutes les informations récoltées par les deux parties « pour nous permettre d’aller beaucoup plus loin ensemble ».

Un autre des aspects importants auxquels le Wildlife Haven souhaite s’attaquer, c’est la dimension éducative. Mais rien de spécifique n’est prévu pour le moment avec son nouveau partenaire. « C’est encore un peu nouveau », confie Zoé Nakata. Le Wildlife Haven avait toutefois un kiosque au zoo pendant tout l’été sur lequel les gens sur place ont pu justement sensibiliser les visiteurs. Apprendre aux personnes à adopter les bons gestes est un travail nécessaire, pour plusieurs raisons, mais surtout la suivante : « Pour 96 à 97 % des animaux que l’on reçoit, on peut faire un lien direct avec les activités humaines. C’est pour ça qu’il est très important d’avoir un programme d’éducation pour rappeler et expliquer que l’on peut tous jouer un rôle pour réduire ce nombre-là. »

Dans cette optique, le centre organisera des journées portes ouvertes les 15 et 16 septembre. Les billets sont d’ores et déjà disponibles sur le site internet du centre. L’argent des billets servira directement à l’achat de nourriture et d’instruments divers.

Il faut savoir que depuis le 1er janvier 2023, le centre situé à Île-des-Chênes a reçu « à peu près 1 800 patients et 170 différentes espèces » selon sa directrice. L’année a été « très occupée » et les chiffres plus ou moins équivalents aux années précédentes. D’ailleurs, cet été, plus de 90 bénévoles se sont joints aux 35 employé(e)s du centre pour aider aux différentes tâches sur le site, qui compte un vétérinaire à temps plein.