Reconnue sur le plan mondial pour son assemblage de fossiles exceptionnel, l’île “aide à mieux comprendre comment le changement climatique et l’élévation du niveau de la mer à l’époque ont contribué à un moment décisif de l’histoire”, a déclaré le ministre canadien de l’Environnement, Steven Guilbeault, dans un communiqué.

Avec plus de 1.440 espèces de fossiles, le littoral de l’île située dans le golfe du Saint-Laurent illustre l’extinction de presque toute la vie océanique sur la planète sur plus de 10 millions d’années.

Anticosti, conjointement avec le site minier de Tr’ondëk-Klondike, a rejoint la liste croissante des sites du patrimoine mondial lors de la session annuelle de l’Unesco tenue à Riyad, en Arabie saoudite.

Situé dans la région subarctique du nord-ouest du Canada, le long du fleuve Yukon, Tr’ondëk-Klondike reflète une période de profonds changements et de bouleversements pour les peuples autochtones lors de l’expansion coloniale dans l’ouest du Canada.

“En tant que site géré par des autochtones, Tr’ondëk-Klondike est un exemple de l’expérience globale du colonialisme que nous partageons avec de nombreux peuples autochtones dans le monde”, a déclaré le chef autochtone Hähkè Darren Taylor sur Facebook.

La reconnaissance de huit sites patrimoniaux met ainsi en lumière le passé de cette communauté autochtone, souvent éclipsé par la ruée vers l’or du Klondike entre 1874 et 1908, un évènement marquant de l’histoire canadienne.

Ils illustrent “les différents aspects de la colonisation de cette région, notamment les sites d’échange entre les populations autochtones et les colons” et les adaptations à la présence coloniale, indique l’Unesco sur sa page internet.

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