Bons comptes, bons amis! est une série de livres éducatifs, traitants de littératie financière et adressés aux enfants de 9 à 12 ans. La collection, créée sous l’impulsion d’Apprentissage Illimité, avait été lancée le 16 mars. Ce jeudi 21 septembre, on célébrait la remise des trousses pédagogiques aux écoles de la DSFM dans le cadre d’un programme, fruit de la collaboration entre Apprentissage Illimité, le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM), Caisse Groupe Financier et la DSFM.

Pour l’occasion, une table couverte de petits livres colorés, un podium et une vingtaine de chaises ont été agencés dans la salle polyvalente de l’École Nöel-Ritchot.

À travers le thème de la littératie financière, ces livres se veulent être une porte d’entrée vers les enjeux économiques qui accompagnent la vie d’adulte et de jeune adulte. Une introduction à certaines notions, certains concepts, tels que le crédit, les taxes ou encore l’entrepreneuriat. Et tout cela, en français.

Une douzaine d’élèves sont donc repartis avec les petits livres qui mettent en scène Lisa, Théo ou encore Samuel. Des petits livres qui s’en iront dans d’autres écoles « partout au Canada ». 

Partout au Canada

 Pour cela, Carole Freynet-Gagné, présidente-directrice générale d’Apprentissage Illimité, et Natalie Labossière, directrice pédagogique ont collaboré avec d’autres Provinces. « L’équipe derrière les cahiers est manitobaine, mais nous nous sommes assurés que l’on pouvait utiliser ces livres partout au Canada », explique la p-d.g Ils conviendront donc aux différents programmes en place dans le pays.

Pour autant, le contenu des livres éducatifs reste inscrit dans un contexte franco-manitobain. « On a situé nos personnages dans une communauté francophone, au rural par exemple, nous avons fait en sorte que nos jeunes se retrouvent dans ces personnages. Nous avons aussi infusé de la diversité dans ce projet. » De la diversité à la fois dans les personnages, mais aussi dans le contenu éducatif. « On parle principalement de littératie financière, mais on en profite pour leur donner du vocabulaire en français par exemple, indique Carole Freynet-Gagné. » D’ailleurs les livres Bons comptes, bons amis!, existent aussi en livres audio, pour s’immerger davantage dans la langue.

Pour répondre aux besoins en ressources des établissements, il existe à l’heure actuelle deux types de trousses pédagogiques. La première, qui coûte 1 350 $ et couvre la période de la 4e à la 6e année, compte 25 exemplaires des 12 livres existants. Il existe aussi une trousse plus petite qui compte 10 exemplaires. Cette dernière coûte 1 000 $ et a été pensée pour les petites écoles et peut être intéressante notamment pour les écoles au rural.  

Alain Laberge, directeur général de la DSFM a parlé de ces nouvelles ressources comme étant une « grande fierté ».

« La littératie financière est quelque chose d’encore très rare dans les programmes. Nous avons eu la chance, avec nos partenaires, de développer ce projet. Le CDEM nous dit aussi que les jeunes n’ont aucune idée de comment lancer une entreprise. C’est une ressource qui les prépare à la vie d’adulte, à éviter les pièges d’ordre financier. »  

Autre point assez rare pour être souligné, en particulier dans un milieu minoritaire : ces ressources seront traduites en anglais, pour être distribuées dans d’autres institutions scolaires, dans d’autres Provinces, notamment en Alberta. Une chose que salue le directeur général de la DSFM : « D’ordinaire, les ressources anglophones sont adaptées dans le cadre de ce que l’on appelle le protocole de l’Ouest et du Nord. Ou bien des ressources provenant du Québec, le problème c’est que le Québec n’a pas le même système pédagogique que nous. Les ressources ne sont donc pas forcément adaptées au niveau que nous cherchons et puis, même au Québec, la littératie financière est très rare. »