Laurent Côté

Six villes du Canada et des États-Unis feront partie de cette nouvelle ligue. Montréal aura son équipe, tout comme Ottawa et Toronto! Que pensent les jeunes hockeyeuses de cette nouvelle? J’en discute avec Rosianne Lavallée, 16 ans, la seule fille en sport-études hockey de son école!

Salut Rosianne! Peux-tu m’expliquer ce que tu fais?

Salut! Je suis en sport-études hockey à l’école Thérèse-Martin, à Joliette. J’étudie présentement en secondaire 5. Le sport-études, c’est un programme spécial qui te permet de pratiquer un sport en plus de suivre les cours réguliers. J’aime beaucoup ça parce qu’on est vraiment considérés comme des athlètes.

Est-ce qu’il y a beaucoup de filles en sport-études hockey?

Pas du tout! En fait, je suis la seule de mon école! Je suis obligée de jouer avec les gars de secondaire 4, parce que ceux de secondaire 5 sont trop costaux et on joue avec contact (avec mises en échec). Et moi, je suis quand même petite!

Jouer avec des gars ou avec des filles, est-ce que ça revient au même?

C’est très différent! Les gars ont un gros caractère, ça s’insulte, ça se bouscule. C’est intense, mais même si je suis la seule fille, je ne me sens pas plus visée que les autres. Avec les filles, c’est vraiment incroyable. Je me suis fait des amies que je vais garder pour la vie. Mais ça reste très physique, et là aussi, il y a aussi des gros caractères!

Tu as dû entendre parler de la création de la Ligue professionnelle de hockey féminin. Comment tu vois ça?

Je trouve ça très excitant! Avant que ça existe, tu ne pouvais même pas rêver de jouer dans une équipe professionnelle si tu étais une fille. Il n’y avait tout simplement aucune équipe pour t’accueillir. Le hockey, c’était essentiellement un sport de gars. Mais là, la nouvelle ligue vient tout changer. Ça va permettre à des milliers de filles de rêver et de pousser leur carrière de joueuse plus loin. J’espère qu’on va pouvoir regarder les matchs à la télévision!

Marie-Philip Poulin, Ann-Renée Desbiens et Laura Stacey
Marie-Philip Poulin, Ann-Renée Desbiens et Laura Stacey joueront pour l’équipe de Montréal de la LPHF. (PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE)

Crois-tu que la LPHF va rendre le hockey féminin aussi populaire que le hockey masculin?

Difficile à dire. C’est sûr qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. En ce moment, c’est juste une poignée de filles qui peuvent gagner leur vie en jouant au hockey. Il y a beaucoup moins d’argent que sur le circuit masculin. Mais la LPHF va montrer qu’il y a de gros talents du côté féminin aussi, alors ça va peut-être le faire augmenter en popularité.

Qui est ta plus grande idole dans le monde du hockey?

Marie-Philip Poulin, bien sûr! J’aime aussi beaucoup Caroline Ouellette (une médaillée olympique), qui a déjà été mon entraîneure lors d’un tournoi pee-wee. Elle était tellement gentille, elle nous traitait comme si on était ses enfants!

Caroline Ouellette
Caroline Ouellette en 2021. (PHOTO : CATHERINE LEFEBVRE)

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