En tout, avec les observateurs, plus de 200 personnes ont assisté à l’AGA de la SFM ce jeudi 12 octobre. 159 membres votants étaient présents sur place, dans la salle Jean-Paul Aubry du CCFM, et 18 ont suivi la soirée en ligne. L’assemblée était présidée par Me Alain Laurencelle.
Lors de cette AGA, il était prévu que deux propositions de l’assemblée soient traitées. La première demandait au prochain conseil d’administration de réduire la taille du CA en continuant de se soucier de sa diversité. Il s’agit de trouver un modèle pour répondre aux objectifs de la refonte adoptée lors de l’assemblée générale extraordinaire de la SFM en 2017, et de mieux définir les objectifs et les publics visés par le Forum de la francophonie manitobaine. Cette proposition, déposée par Derrek Bentley, vice-président du CA de la SFM, a été adoptée.
Une autre proposition, adoptée elle aussi, concernait le carré civique de Saint-Boniface. Cette dernière proposait que la SFM se rapproche du Maire et du conseil de la ville de Winnipeg pour affirmer, au nom de la francophonie manitobaine, l’importance de protéger le carré civique, et qu’elle participe également au développement d’un modèle de gestion afin d’assurer la pertinence et la pérennité du carré civique.
Propositions de dernière minute
En plus de ces propositions déposées dans les temps prévus par le règlement administratif de la SFM, à savoir au moins 28 jours avant l’AGA, deux autres propositions ont été faites sur le plancher.
Le 11 octobre, Jacqueline Blay, appuyée par Pauline Charrière, déposait une proposition sur la radio communautaire Envol 91. La proposition demandait que la direction de la SFM mette sur pied un comité d’urgence composé de cinq membres (d’Envol 91 et de la SFM) pour assurer la stabilité de la radio jusqu’à ce qu’un conseil d’administration en règle soit élu, et qu’il convoque aussi une assemblée extraordinaire pour procéder à l’élection des membres du CA d’Envol 91 et combler les postes vacants.
Selon le règlement de la SFM, la proposition devait recevoir 90 % de votes en faveur pour pouvoir être débattue. Présente en ligne pour suivre la soirée, la présidente du CA de la radio communautaire, Blandine Tona, a posé une question de clarification à propos de la proposition de Jacqueline Blay : « Est-ce qu’on demande ici à un CA d’intervenir dans les affaires d’une autre corporation? », faisant référence à la notion d’ingérence. Finalement, la proposition a été rejetée avec seulement 13 % de votes en faveur de pousser la discussion sur cette motion. Pour autant, Alain Laurencelle insiste sur le fait qu’une réflexion et une collaboration au sujet d’Envol 91 peuvent se faire quand même et que si elle n’a pas été reçue, la proposition peut être renvoyée vers le CA pour être examinée.
À l’issue de la rencontre, La Liberté a interrogé Angela Cassie à propos de ce que la SFM pouvait faire concrètement pour soutenir Envol 91.
La SFM prête à collaborer avec Envol
« C’est difficile de trouver des solutions. Ce n’est pas notre rôle et nous respectons qu’il s’agisse d’un organisme indépendant avec son propre conseil d’administration dûment constitué. Mais en tant qu’organisme porte-parole, nous avons la capacité de revendiquer et d’amplifier les voix des organismes de la francophonie, de les épauler et de les aider avec des outils de gouvernance. »
De son côté, Daniel Boucher, directeur général de la SFM, a déclaré : « On va travailler avec les gens à Envol 91, nous allons aller chercher l’information. Et s’ils ont besoin de notre aide, nous les appuierons. C’est aux membres de la radio communautaire et à sa direction de décider de la marche à suivre. La SFM s’engage à les appuyer et à assurer une stabilité de la radio communautaire. » Il précise d’ailleurs que dans le rejet de la proposition de ce soir par les membres, il ne faut pas voir un manque d’intérêt pour la radio, mais plutôt un respect du processus et de la non-ingérence.
Enfin, Ginette Lavack, directrice générale du CCFM, a soumis une proposition pour que la SFM et le CCFM collaborent afin que le rassemblement culturel annuel d’été Saint-Boniface célèbre devienne un rassemblement annuel pour toute la francophonie manitobaine et pour le développement de la culture et du tourisme. Ginette Lavack sollicitait le soutien financier de la SFM « par le biais de son rayonnement politique ».
Le comptage des voix a fini par devenir un peu chaotique et pour cette raison, la directrice générale a fini par retirer sa proposition.
La soirée s’est conclue avec l’élection d’Angela Cassie, qui a été reconduite à la présidence du conseil d’administration de la SFM. Elle était en lice contre Gilles Pelletier, administrateur depuis 2021.
Suzanne Chrispin, quant à elle, a été élue administratrice par acclamation.
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