Alors que les salles de presse, partout au pays, vivent un moment délicat, notamment avec le blocage des médias canadiens par Meta et avant celui potentiel de Google lors de l’entrée en vigueur dans son intégralité de la Loi sur les nouvelles en ligne le 19 décembre, le gouvernement fédéral soutient le secteur.

Dans le détail, Ottawa a proposé de « bonifier le crédit d’impôt pour la main-d’œuvre journalistique canadienne ». À compter du 1er janvier 2023, « le gouvernement fédéral propose d’augmenter le plafond annuel des coûts pouvant être réclamés par un membre du personnel admissible de 55 000 $ à 85 000 $, et de faire passer temporairement le taux du crédit d’impôt de 25 % à 35 % pour une période de quatre ans ».

Pour Paul Deegan, président-directeur général de Média d’Info Canada, ces annonces ne représentent pas « une solution miracle », mais ont leur importance. « Ces changements, associés à une rémunération équitable en vertu de la Loi sur les nouvelles en ligne, sont très significatifs et devraient avoir un impact important sur l’emploi dans les salles de rédaction. »

Paul Deegan rappelle également que les nouvelles locales sont vitales et parle d’un investissement « opportun et nécessaire. Ces changements reconnaissent l’état extrêmement difficile de l’industrie et les réalités d’aujourd’hui pour attirer et retenir les talents, et récompensent les éditeurs qui investissent dans leur salle de rédaction et la font grandir ».

Cette mesure coûterait environ 129 millions de $ sur cinq ans, à compter de 2024-2025, et 10 millions de dollars par année par la suite, selon les données du gouvernement fédéral.