La première caisse populaire du Manitoba, qui est ensuite entrée dans ce qui est aujourd’hui Caisse Groupe Financier, a été établie le 1er mars 1937 à Saint-Malo.

À cette époque, 29 membres du monde agricole s’étaient organisés pour établir cette institution. La mise de fonds de départ était de 96,85 $.

Aujourd’hui, le groupe de caisses populaires comporte 19 succursales à Winnipeg et au rural pour plus de 35 000 membres avec un actif de plus de deux milliards $. 

Joël Rondeau, en est le président-directeur général. Il confie le raisonnement derrière cette identité de fusion : « L’industrie des services financiers canadienne et mondiale évolue. Il y a plus de concurrence. La technologie change rapidement. L’économie reste un défi et la réglementation continue à croître. »

L’Association des banquiers canadiens soulevait justement en juin 2023 que la technologie évolue rapidement dans le monde financier.

Par exemple, en 2018, des modifications ont été faites à la Loi sur les banques pour permettre aux banques de s’associer à des entreprises de technologie financière au travers d’investissements ou de partenariats. Ou encore l’arrivée de l’intelligence artificielle pour améliorer la rapidité des services bancaires et du service clientèle. 

L’idée est que la technologie peut permettre aux clients d’obtenir de meilleurs services. C’est ce que cherchent les membres de Caisse Groupe Financier comme le confie Joël Rondeau.

« Nos membres veulent et exigent plus de leurs fournisseurs de services financiers, et nos employé.es attendent davantage de leur employeur et de leur carrière. Ces forces s’unissent pour créer un environnement qui exige une réponse et requiert un changement. »

Et ce changement pourrait passer par la fusion avec deux autres caisses populaires : l’Assiniboine Credit Union et la Westoba Credit Union. Réal Déquier, président du CA de Caisse Groupe Financier, pointe que « suite à quelques discussions préliminaires avec Assiniboine et Westoba, nous avons trouvé des coopératives qui partagent les mêmes valeurs, le même engagement envers le service et la même vision de l’avenir. »

Par et pour les membres

Un membre égale un vote, c’est le principe qui anime les différentes caisses populaires. Alors avant d’aller de l’avant, il est évident qu’il y aura des consultations menées à plusieurs niveaux comme le suggère Réal Déquier. « Tout au long de ce processus, les partenaires consulteront leurs employés, leurs membres et leurs communautés afin d’en savoir plus sur ce qu’ils attendent de leur fournisseur de services financiers à l’avenir. 

« Une fois que nous aurons reçu les rétroactions de nos membres et de nos employé.es et que nous aurons fait preuve de toute la diligence requise, les conseils d’administration détermineront si oui ou non la fusion sera recommandée aux membres. L’ensemble des membres donneront leur décision finale par vote. »

Des consultations qui s’attarderont aussi sur les employés de chaque caisse populaire. Joël Rondeau explique : « Au cours de nos discussions, les trois partenaires ont convenu que les employés sont notre plus grande force, et tous les efforts seront faits pour trouver un poste pour chacun. »

Si les membres décident donc d’aller de l’avant, le partenariat pourrait entrer en vigueur d’ici 2025. L’idée derrière cette fusion est d’offrir de meilleurs services pour les membres de la Caisse Groupe Financier. « Si la fusion va de l’avant, nous nous attendons à ce que nous ayons une plus grande capacité et une plus grande force pour fournir des niveaux améliorés de produits, de services et de technologie à nos membres. »

Au rural et en français

Caisse Groupe Financier a été établie en français, cette fusion prendrait aussi en compte la dimension linguistique comme l’explique Réal Déquier . « Les partenaires se sont engagés à ce que cette nouvelle entité continue d’offrir des services en français dans les régions désignées bilingues par la province du Manitoba.

« Les trois organisations continueront d’être représentées au conseil d’administration d’une nouvelle organisation. De plus, un certain nombre de postes au conseil d’administration seront désignés francophones, ce qui veut dire que notre communauté et nos membres continueront à se faire entendre. Les partenaires envisagent un avenir où les communautés francophones, urbaines, rurales, et agricoles du Manitoba continuent de prospérer. »

Sur les 19 succursales, 16 se trouvent au rural. Joël Rondeau explique qu’une étude devra être menée sur les différentes branches de la Caisse Groupe Financier. « Si la fusion va de l’avant, nous devrons prendre le temps d’évaluer notre réseau combiné de centres de services, car nous voulons nous assurer qu’il est toujours facile de faire affaire avec nous et que nous répondons aux besoins de nos membres. »