La tourtière est une tarte à la viande souvent servie lors des fêtes de fin d’année. Si Jocelyn Gagné, propriétaire de la boulangerie située Saint-Pierre-Jolys, en vend tous les ans, il avoue tout de même une certaine surprise quant au grand succès qu’elle connaît présentement. « C’est vrai, je ne sais pas trop ce qu’il se passe. Il y a d’abord eu un article dans le Winnipeg Free Press. Le journaliste voulait écrire sur l’histoire de la tourtière et de la boulangerie, et depuis ce temps-là, on n’arrête pas d’en vendre. »

Jocelyn Gagné explique que lui et sa famille font ces tourtières depuis 35 ans mais cette année, la demande « a presque doublé » dit-il. Le propriétaire confirme en avoir vendu près de 7 000 au cours des derniers mois. « J’ai encore un magasin à qui j’en vends qui m’en a commandé 500 et va m’en commander un autre 500 pour les prochains jours. »

Si la demande a été plus forte cette année, cela a pu entraîner des défis pour l’équipe de la boulangerie. Avec une trentaine d’employés, il a fallu s’organiser pour répondre aux multiples commandes. « Oui, ça nous a demandé beaucoup de travail. Mais j’ai un staff excellent, qui a su travailler plus vite et plus fort. Je n’ai pas eu besoin de recruter en plus, en revanche on a réorganisé l’équipe pour avoir du monde à la préparation de la tourtière. » 

Des objectifs pour 2024

En plus de la question de la main-d’œuvre, Jocelyn Gagné explique devoir toujours à faire avec la question de l’inflation. « Les prix sont toujours chers, mais restent stables », remarque-t-il. 

Son inquiétude est plus liée en cette fin d’année à la pénurie de sucre. En effet, depuis le mois de septembre, les travailleurs de la raffinerie Rogers Sugar de Vancouver sont en grève. « On reçoit donc une quantité de sucre limitée par semaine. Pour l’instant, ça va, je vais pouvoir passer les fêtes. Mais après j’ai hâte de voir ce qu’il va se passer. »

De manière générale, Jocelyn Gagné n’a pas à se plaindre de son année 2023 et espère encore développer sa boulangerie en 2024. « À Saint-Pierre, on est très bien placé : entre Winnipeg et le sud de la province. On peut servir une grande clientèle. Pour la suite, je souhaite engager du nouveau personnel qui réside à Saint-Pierre. Ça va aider l’économie du village et le faire grandir. »