Les analystes s’attendaient à ce que l’inflation passe sous la barre des 3%.

La croissance des prix alimentaires a ralenti pour un cinquième mois consécutif à 4,7% sur un an contre 5,4% en octobre. Les prix des boissons non alcoolisées et des légumes frais ont le plus contribué à ce recul.

Du côté des services, la hausse d’une année à l’autre des prix des voyages organisés a été supérieure en novembre (26,1%) à celle enregistrée en octobre (11,3%), note l’agence fédérale.

Cette augmentation a été contrebalancée par une réduction des prix des services téléphoniques.

Les prix de l’énergie ont continué de reculer en novembre (-5,7%) principalement en raison de la baisse des prix du mazout liée à « la suspension temporaire de la tarification fédérale du carbone sur le mazout ».

Cette baisse a été contrebalancée par l’augmentation des prix de l’électricité de 8,2% d’une année à l’autre en novembre.

Pour Royce Mendes, analyste pour la banque Desjardins, « il y a eu en novembre moins de progrès dans la maîtrise de l’inflation que prévu »

Mais « un certain nombre de signes indiquent encore une normalisation des pressions sous-jacentes sur les prix », ajoute-t-il dans une note.

L’inflation globale reste globalement conforme aux prévisions de la Banque du Canada, qui prévoit qu’elle oscillera autour de 3,5% jusqu’au milieu de l’année 2024, avant de ralentir lentement pour atteindre l’objectif de 2% de la banque centrale d’ici la fin de l’année 2025.

Cette dernière a maintenu début décembre son taux directeur à 5% mais a laissé entendre que de nouvelles hausses étaient possibles car elle reste « préoccupée » par les perspectives d’inflation.

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