Ce concours, destiné aux cinéastes francophones émergents, accepte les candidatures jusqu’au 8 janvier 2024.
L’idée de créer ce concours pour les francophones est née dans l’esprit de Liliane Lavack, directrice de la programmation artistique et culturelle au CCFM. « Il n’y avait aucune opportunité pour les Franco-Manitobains de créer des courts métrages dans le milieu francophone.
« En revanche, dans le milieu anglophone, par exemple, il existe le Gimli Film Festival. De plus, soutenir les créateurs francophones émergents fait partie du mandat du CCFM. Auparavant, nous n’avions pas de moyen de remplir cette mission activement. »
Liliane Lavack précise que le CCFM « n’a pas réinventé ce concours, nous l’avons simplement adapté à nos besoins et à notre communauté francophone.
« Les créateurs francophones ont plus d’opportunités du côté des documentaires, et moins en long métrage ou court métrage. Ce concours va leur permettre de développer des compétences pour produire des longs métrages, des séries web, ou d’autres genres de contenus racontant des histoires humaines, et non simplement des documentaires.
« Cela va vraiment chercher leurs cœurs, leur créativité. Le gagnant doit ensuite constituer une équipe technique en vue de la réalisation du court-métrage. Cela va nourrir le développement que ce soit la personne au son, aux costumes, au décor, etc. Cette expérience va aussi aider à tisser des liens dans la communauté. »
Du mentorat
La mise en place de ce concours s’est faite avec On Screen Manitoba, en 2022. Les inscriptions, quant à elles, sont ouvertes depuis septembre 2023. « Nous avons proposé une session d’information en octobre dernier pour les personnes intéressées à soumettre une candidature », informe Liliane Lavack.
Un des critères pour être éligible à la participation à ce concours est de ne pas avoir produit plus de trois courts métrages. Liliane Lavack veut, avec cela, attirer de nouveaux créateurs, qu’ils soient émergents ou semi-établis. « Cela encouragera les personnes qui ont peut-être déjà réalisé un court-métrage à l’école ou entre amis à participer à ce concours. Surtout ceux qui ont déjà un peu d’expérience dans l’écriture ou la réalisation. Ils peuvent utiliser ce programme comme un tremplin. » (1)
À la clé, 10 000 $ sont à remporter, mais pas seulement. Une valeur de 5 000 $ de location d’équipement de William F. White International sera également attribuée au gagnant du concours, ainsi qu’un mentorat avec le National Screen Institute et un autre 1 000 $ pour la location d’équipement à Winnipeg Film Group.
Le vainqueur du concours aura aussi la possibilité de recevoir une subvention supplémentaire de Musique et Film Manitoba pouvant aller jusqu’à 10 000 $.
Cinq projets
Après avoir soumis sa candidature, un jury préliminaire va passer en revue toutes les applications « pour s’assurer qu’elles répondent aux critères, et juger si les idées des participants sont suffisamment développées, souligne Liliane Lavack.
« Le jury du concours recherche des histoires authentiques, mais aussi réalisables. Si quelqu’un nous dit que son histoire se passe avant Jésus-Christ, par exemple, il faut prendre en compte le décor, les costumes, etc. »
Cinq projets seront ensuite sélectionnés en janvier 2024, où les participants devront présenter leur pitch devant ce même jury. « Le pitch lui-même devra refléter le projet. Il existe de nombreux exemples en ligne, ajoute la directrice de la programmation artistique et culturelle. J’encourage aussi vivement les personnes intéressées à parler à des personnes qui ont déjà soumis des pitchs dans le passé. »
(1) La liste des critères est disponible sur ce site web : https://ccfm.mb.ca/concours-francophone-pitch-de-courts-metrages/