À l’échelle de la planète, se pourrait-il que 2024 soit finalement l’année où elles commenceront également à diminuer ?

Si les gouvernements respectent leurs promesses d’investissements dans les énergies renouvelables, c’est une possibilité.

Déjà en 2022, ces émissions de dioxyde de carbone (CO2) avaient augmenté de 1 %, atteignant un record de 36,6 milliards de tonnes. Et en 2023, selon une estimation du Global Carbon Budget publiée en décembre, le total aurait atteint 36,8 milliards de tonnes. Soit une autre hausse de 1,1 %, mais loin des croissances des années 2000. 

Qui plus est, en 2023, ce sont 26 pays qui ont vu leurs émissions diminuer par rapport à 2022 : le recul atteint 7,4 % en Europe et 3 % aux États-Unis. L’expansion plus rapide que prévu des énergies renouvelables, en plus de la croissance des véhicules électriques — une voiture neuve sur cinq vendue en 2023 — donne donc des raisons d’espérer : la courbe des émissions de CO2, qui pointait vers le haut depuis deux siècles, serait sur le point de tendre vers le bas.

Dans la liste des scénarios plus conservateurs, il y a celui de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) : dans un rapport publié en septembre, elle estimait que le pic de l’utilisation des carburants fossiles pourrait ne pas être atteint avant 2030. Mais l’AIE, rétorquent ses critiques, a fréquemment sous-estimé la vitesse de croissance des énergies renouvelables. 

Chose certaine, le pic du charbon, lui, semble être déjà là, selon un autre rapport de l’AIE consacré spécifiquement à ce carburant. Et cela, en dépit du géant chinois, chez qui la demande en charbon pourrait continuer à croître en 2024, et peut-être demeurer stationnaire jusqu’en 2026.