Cela après des années de négociations entre les deux pays du Commonwealth, a indiqué le gouvernement canadien.

Le Royaume-Uni est le troisième partenaire commercial du Canada derrière les Etats-Unis et la Chine.

L’accès des fromages britanniques au marché canadien et l’accès du boeuf canadien au Royaume-Uni restent des points de blocage majeurs, a indiqué à l’AFP une source proche des négociations.

“Nous sommes déçus que les négociations avec le Royaume-Uni soient suspendues”, a indiqué Shanti Cosentino, porte-parole de la ministre canadienne du Commerce international Mary Ng, dans un communiqué.

“Leur décision de maintenir les obstacles à l’accès au marché pour notre industrie agricole et leur refus de parvenir à un accord mutuel n’ont fait que bloquer les négociations”, a-t-elle précisé.

La ministre canadienne a “pris contact” avec son homologue britannique, Kemi Badenoch, “pour lui faire part de notre déception”, a ajouté la porte-parole.

Depuis sa sortie effective de l’Union européenne (UE) et du marché unique européen au 1er janvier 2021, le Royaume-Uni cherche à nouer des accords commerciaux tous azimuts pour doper son commerce international.

Londres a notamment conclu des traités commerciaux avec l’UE et d’autres Etats européens, mais aussi avec des pays plus lointains comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou Singapour.

Un accord provisoire entre le Canada et le Royaume-Uni, qui préservait une grande partie de l’Accord économique commercial global (AECG ou CETA pour l’acronyme en anglais) entre le Canada et l’UE, a été mis en place en 2021.

Mais l’accès des fromages britanniques au Canada a expiré à la fin du mois de décembre 2023. Les dispositions sur les règles et les procédures d’origine doivent expirer en mars.

Le Canada a fait pression pour que ses producteurs de boeuf et de porc bénéficient d’un meilleur accès au Royaume-Uni.

Le Premier ministre Justin Trudeau avait promis aux producteurs laitiers canadiens de ne plus accorder de dérogation aux fromages étrangers dans le cadre de son système strict de gestion de l’offre, après avoir fait des concessions à Washington dans le cadre de l’accord de libre-échange nord-américain (AEUMC ou ACEUM).

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