La brasserie Kilter était animée ce mercredi 7 février en début de soirée. Pas moins d’une quarantaine de personnes ont investi les tables et les bancs du fond pour assister à la soirée poétique organisée par les Éditions du blé.
Pour les curieux sur place ce soir-là c’était l’occasion de découvrir le premier recueil de poésie de Babacar Léna Diamé Ndiaye, professeur agrégé et directeur de l’École de travail social de l’Université de Saint-Boniface.
Un regard extérieur
Ce recueil, intitulé Le temps en miettes, se veut un constat, mais aussi une mise en garde, sur la situation du monde actuelle. « Ça nous renvoie au passé, mais aussi à ce qu’il se passe au présent. En Ukraine, au Proche-Orient ou encore ce qu’il se passe dans le détroit de Taïwan », dit l’auteur à propos de l’un de ses textes. Mais l’œuvre dans son ensemble, s’attaque aux grands enjeux de notre siècle. « Ce que je voudrais, c’est que les gens soient sensibilisés au contexte et qu’ils entendent le message d’espoir qui se trouve dans mes textes. »
Le recueil de Babacar Léna Diamé Ndiaye, d’une cinquantaine de pages, sera disponible en librairies à partir du 12 février.
Cependant, il n’était pas le seul poète à l’honneur ce 7 février.
Sante A. Viselli, auteur du recueil de poésies Aux Lisières, paru en librairie le 16 janvier 2024, a lui aussi eu l’occasion de lire l’un de ses textes et de répondre aux questions de l’animateur de la soirée, Christian Violy.
Un cheminement
D’origine italienne, il a suivi des études de lettres, au Canada et en France avant de devenir professeur de lettres françaises à l’Université de Winnipeg pendant plus de trente ans. Les deux univers littéraires présentés ce soir-là étaient très différents l’un de l’autre. Là où Le temps en miettes tourne un regard critique vers l’extérieur, Aux lisières est un recueil plus personnel, il raconte l’histoire d’un cheminement, d’un immigrant qui cherche sa place.
« Ce recueil, c’est un petit peu mon trajet. Arrivé au Manitoba, depuis l’Italie, à l’âge de 19 ans, je ne savais ce que je faisais, pourquoi j’étais là. Il y a des questions existentielles qui se sont alors posées. » Par exemple, « pourquoi notre pays nous laisse partir? »
Pour Sante A. Viselli, les lisières sont parfois frontières, et au-delà de ces dernières se cache peut-être « le bonheur ».