Depuis la mi-janvier, les emplois du temps de plusieurs personnes sont rythmés par la CAN. Le Manitoba ne fait pas exception et ces élans de rassemblements relancent un rêve, celui d’André Doumbè, de créer un Centre culturel pour les Africains du Manitoba. Celui qui a été le fondateur d’African Communities of Manitoba Inc (ACOMI) a transmis ce rêve aux membres du CA.

René Tondji-Simen est vice-président d’ACOMI. Il a bien connu André Doumbè et partage sa vision pour ce centre. « Au fond, c’est la même idée qu’avec ACOMI. Ce centre servirait de lieu physique pour que les personnes d’origine africaine puissent se regrouper, que ce soit pour des moments de plaisir, de tristesse, pour des activités culturelles ou même sportives. Ce serait un point de référence pour les Africains. »

Un projet ambitieux

L’idée ne date pas d’hier, peut-être d’aussi longtemps que la création d’ACOMI qui a été fondé en 1997. René Tondji- Simen soutient : « Je suis arrivé au Manitoba en 2004. Déjà à cette époque, l’idée d’un pareil centre était dans les discussions de réunions. Et ce n’étaient pas les premières réunions à ce sujet. »

Si le projet est aussi difficile, c’est qu’il a l’ambition de réunir les 44 nationalités qu’ACOMI représente actuellement. « Il faut un terrain qui répond à l’image qu’on projette pour notre communauté. C’est un projet qui nous tient à cœur, il faut donc trouver un local/un terrain qui va pouvoir répondre aux objectifs qu’on se fixe également. Il faut prendre en compte les différentes régions, les différentes religions, les différentes cultures. Même s’il y a des choses qui nous rassemblent, il y a aussi des particularités qu’il faut prendre en compte. »

Dans la tête des membres d’ACOMI, le bâtiment compterait deux ou trois étages avec plusieurs salles et un grand espace pour du sport. René Tondji-Simen précise : « Des estimations avaient été faites à près de 15 millions $. Évidemment, aujourd’hui, avec l’inflation, tout a augmenté donc les coûts seraient peut-être plus élevés. Disons que pour être sûr de commencer un projet, il faudrait rassembler au moins huit millions $. Avoir un local permettrait une vision pour les membres de la communauté africaine, ce qui motiverait davantage l’engagement. »

L’espoir d’un nouvel élan

ACOMI a mis sur pied, en début d’année, un comité composé d’un architecte, d’un conseiller en collectes de fonds et d’Aînés africains pour trouver un local ou un terrain qui permettrait à ce centre de devenir une réalité. René Tondji-Simen espère qu’un nouvel élan va pouvoir être donné à ce projet. « Il y a des membres du gouvernement du Manitoba qui sont d’origine africaine et qui connaissent très bien le projet.

« J’ai aussi eu des retours de la part de Robert Loiselle, député de Saint-Boniface, et de la directrice générale du Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba, Madeleine Arbez. Il y a de l’appui de la part de plusieurs organisations. »

René Tondji-Simen souligne qu’avec l’immigration « la population africaine ne fait qu’augmenter. Il y a de plus en plus de besoins pour répondre à nos communautés. Il y a des pays affiliés à ACOMI qui sont petits et qui ne peuvent pas avoir de locaux. Alors un centre culturel leur permettrait de s’organiser et d’organiser des activités pour leurs membres. »