Par Hugo Durand, collaboration spéciale.

Octroyée par Fondation Boursiers Loran, cette bourse peut changer une vie, avec à la clé : 100 000 $.

Au cœur du village de Sainte-Agathe, à trente minutes de Winnipeg, Mireille Lemoine, 17 ans, incarne l’excellence académique et communautaire. Élève en 12e année à l’École/Collège régional Gabrielle-Roy, cette jeune francophone assume avec brio ses multiples rôles de leadership. Sa candidature pour la bourse de la Fondation Boursiers Loran s’inscrit dans un parcours déjà impressionnant, ponctué d’engagements et de réalisations significatives.

L’occasion d’une vie

En tant que présidente du conseil des étudiants, fondatrice et présidente du groupe diversité de son école, ainsi que leader active au sein de sa communauté, Mireille Lemoine s’impose comme une figure de proue de la jeunesse engagée.

Elle s’est donc frayée un chemin vers cette Fondation qui, depuis 1988, identifie et soutient les jeunes Canadien.ne.s qui se distinguent par leur caractère, leur service à la communauté et leur potentiel de leadership. Avec plus de 57 millions $ investis dans les bourses de premier cycle universitaire, la Fondation offre l’une des récompenses les plus conséquentes du pays. C’était donc une énorme surprise pour Mireille Lemoine. « Lorsque j’ai appris que j’allais aux demi-finales, je n’y croyais pas, parce que pour moi, ça c’était mal passé », raconte-elle avec un grand sourire.

« Je pense que ce qui a fait la différence auprès du jury, c’est le fait que je sois francophone, que je défende à tout prix ma francophonie. »

Mireille Lemoine

36 boursiers sur 5 000 candidats

Parce qu’en effet, chaque année, c’est environ 5 000 candidatures qui sont examinées pour près de 1 000 entretiens menés, et seulement 36 de ces bourses convoitées sont attribuées. Mireille Lemoine prend du recul sur sa sélection : « Je pense que ce qui a fait la différence auprès du jury, c’est le fait que je sois francophone, que je défende à tout prix ma francophonie. Mes engagements se sont distingués des autres. Le fait que je sois dans le rural et que malgré ça, je suis quand même capable de faire beaucoup et de tenir mes engagements. Je suis adhérente de plein de clubs de mon école, je suis très impliquée dans mes projets d’aide aux sans-abri et dans le bénévolat ».

Au service des autres

La finissante de l’École/Collège régional Gabrielle-Roy nourrit son ambition de se lancer dans le domaine des sciences infirmières, complétées par une mineure spécifique en psychologie. Et Mireille Lemoine aura le choix, puisqu’elle a été déjà admise à l’Université d’Ottawa et à l’Université de la Colombie-Britannique.

Animée par une vocation profonde, elle envisage déployer ses compétences et son savoir au service des communautés d’outre-mer. Obtenir une bourse de la Fondation représenterait pour Mireille Lemoine une reconnaissance de son engagement, de ses accomplissements, mais aussi une occasion de poursuivre ses ambitions, en allégeant « les contraintes financières. Elle me permettrait de me concentrer pleinement sur mes études et mes projets pour aider les sans-abri ». Quant à la valeur financière de cette bourse, « si je reste au statut de finaliste, je peux gagner 6 000 $. Mais si je fais partie des 36 vainqueurs, je peux gagner 100 000 $ répartis sur chaque année d’études, sur le logement et sur des cadeaux comme des petits voyages », détaille Mireille Lemoine. La finale se déroulera le 22 février prochain au centre de conférence BMO IFL de Toronto.