Avec des informations d’Hugo Beaucamp.

Un budget qui arrive presque à l’équilibre grâce à un investissement ponctuel du gouvernement provincial qui montre le besoin d’une nouvelle formule de financement pour l’éducation.

Cette année, la DSFM envisage un budget déficitaire de 32 310 $ loin du trois millions $ de l’année passée. C’est évidemment une bonne nouvelle pour la division scolaire, comme le souligne Bernard Lesage, président de la Commission scolaire franco-manitobaine (CSFM). « Sur un budget de 120 millions $, un déficit d’environ 32 000 $ c’est vraiment peu. C’est une bonne chose, car cela signifie que le gouvernement provincial a reconnu que nous avions plusieurs années de financement à rattraper. Cependant, le budget reste un budget de statu quo. Tout n’est pas rétabli. »

En effet, lors de la présentation du budget, le secrétaire-trésorier de la DSFM, Rob Dupré-Ollinik a souligné qu’il s’agissait d’un budget de maintien des services. Les dépenses devraient augmenter de 7,8 % pour s’établir à 119 747 742 $. 

Le plus gros poste de dépenses se trouve au niveau de la masse salariale, qui représente 73,30 %. S’en vient ensuite les transports, avec 10,17 % du budget. Alain Laberge, directeur général de la DSFM, a rappelé que la division scolaire avait un mandat provincial et que les trajets d’autobus étaient évidemment complexes. Une partie de l’augmentation des dépenses est due à l’inflation sur l’essence. 

Bernard Lesage espère voir un changement de formule pour la rentrée 2025-2026. « Il y a certains de nos projets qui ne sont pas forcément financés. Je pense notamment aux prématernelles. Au niveau des écoles des métiers, nous n’avons pas le financement qui permet d’être équitable par rapport aux autres divisions scolaires. 

« Il y a encore un travail à faire. Mais adopter un budget équilibré qui ne nous fait pas piocher dans notre réserve, c’est un bon point de départ pour une nouvelle formule de financement. Nous avons besoin d’une formule qui est prévisible. Il y a certainement un moyen d’anticiper la croissance dans la division scolaire pour avoir un financement adéquat. »

Pour rappel, la formule de financement de la DSFM est basée sur les inscriptions de l’année scolaire passée. Pour la rentrée 2024-2025, la DSFM s’attend à recevoir dans ses écoles 6 117 élèves. « Comme division scolaire, nous sommes en croissance et nous ne pensons pas que cette croissance va s’arrêter. Lorsqu’on regarde les statistiques de Statistique Canada, on voit bien le potentiel d’ayants droit qui pourraient aller à la DSFM. »

Des discussions ont lieu en ce moment au niveau du ministère de l’Éducation pour trouver une formule de financement qui répondrait aux besoins des divisions scolaires manitobaines. 

Un point important pour Bernard Lesage, c’est l’équité. « En éducation, on peut toujours faire mieux. Il faut s’assurer qu’une division scolaire en milieu minoritaire reçoive un financement qui est équitable en termes de services. Équitable ne veut pas dire égal. Je donne un exemple, c’est important d’avoir des maternelles franco-phones à temps plein, donc nos maternelles sont financées à temps plein contrairement à des divisions scolaires anglophones. Mais c’est la signification d’équité. Parfois, pour être équitable, ça prend un peu plus. »

Les personnes qui souhaitent faire des commentaires sur l’ébauche du budget ont jusqu’au 9 mars pour les envoyer à [email protected].