Cette citation du militant pour les droits civiques, Martin Luther King, date du 28 août 1963. Bien que d’énormes progrès aient été faits depuis ce célèbre discours, d’énormes chantiers restent encore à abattre afin que ce rêve se traduise en réalité partout au monde. 

Alors que les rideaux sont tombés sur le Mois de l’histoire des Noirs, il est juste de se poser la question : Qu’est-ce qui se fera de concret d’ici février 2025 pour faire un pas de plus l’un vers l’autre?

Le Manitoba a célébré en grand ce mois de l’année au cours duquel nous essayons de nous rappeler les accomplissements et les contributions des personnes issues des communautés noires. Les projecteurs ont été braqués sur des entrepreneurs, des artistes, des personnalités politiques, etc. Les Manitobains et Manitobaines sont sorti.e.s voir et apprendre. Nous avons célébré ensemble, et c’était beau. 

Le 1er mars est arrivé, que vais-je faire? Que vas-tu faire? Peut-être reprendrons-nous nos routines habituelles en retrouvant nos petits groupes qui ne perturbent aucunement nos repères culturels divers. Peut-être que les lumières s’éteindront avec le mois pour laisser place aux côtés obscurs de nos pensées. Et peut-être aussi que nous ferons le choix de poser des actes concrets, d’être des acteurs de changement en faisant chacun notre part comme beaucoup d’autres l’ont fait avant nous afin de tendre vers une meilleure cohésion sociale. 

Comme Martin Luther King et bien d’autres, plusieurs de nos aîné.e.s ont montré le chemin. J’aimerais témoigner des exemples de personnes comme le professeur Ibrahima Diallo, ancien président de la Société de la francophonie manitobaine entre 2006 et 2011, qui a toujours milité pour une cohésion de la communauté et un rapprochement de toutes et tous. Rendons également hommage à l’enseignant à la retraite Alix Jean-Paul, qui est l’un des pionniers de la promotion de l’histoire des Noirs au Manitoba et au Canada. Et que dire du travail du politologue Mamadou Ka, ou encore de l’écrivain Bathélemy Bolivar, qui ont tous à coeur ce meilleur vivre-ensemble dans notre communauté. 

Comme nos devanciers, c’est à chacune et chacun de nous de faire le chemin vers une meilleure cohésion sociale, chaque jour. N’attendons pas le Mois de l’histoire des Noirs. Aux levers du jour rappelons-nous les propos de l’ancien secrétaire des Nations Unies, Kofi Annan, et méditons. « Nous n’avons qu’une planète pour vivre. Nous devons nous comprendre et nous respecter, vivre en paix les uns aux côtés des autres et illustrer ce que nos traditions respectives nous offrent de meilleur. Ce n’est pas aussi simple que nous le voudrions. »