C’est un appel à l’apaisement et à la décontraction que propose Danèle Dequier.

Celle qui est originaire de Sainte-Anne revient sur son parcours la menant au yoga. La Franco-Manitobaine a même fait un séjour en Asie pour développer ses capacités. « Ça prend d’abord un cours de formation de 200 heures. Tout le monde passe par là. Je voulais ensuite me faire certifier. J’ai regardé des écoles manitobaines qui proposaient la certification. Je n’ai rien trouvé qui me plaisait, puis j’ai vu, en ligne, que ça pouvait se faire à l’étranger. Et comme j’aime voyager, je suis allée à Bali en Indonésie. J’y ai passé un mois à l’automne dernier. »

Dans une villa en plein milieu de la jungle, et avec une cohorte de 20 personnes, Danèle Dequier a travaillé son yoga. « On créait ce sens de communauté en même temps qu’on en apprenait sur le yoga. C’était intensif, on faisait des journées de dix heures. Il y avait un mélange de théorie et de pratique physique. »

Si pour certains le yoga se résume à quelques positions physiques qu’on voit ici et là, Danèle Dequier explique que cette activité va bien au-delà. « Il y a un aspect spirituel, philosophique et même tradi- tionnel. C’est tellement historique, spécifiquement en Inde et en Indonésie. »

Plusieurs bienfaits

En effet, le yoga est intime- ment lié à la civilisation et la culture indienne. Le mot yoga viendrait, selon plusieurs sources, de la racine sanskrite « yug » qui veut dire « relier », « mettre ensemble » ou « unir ». Souvent, on parle d’ailleurs de joindre le cœur, le corps et l’esprit. Le yoga, ce sont avant tout des exercices de méditation et de concentration.

Danèle Dequier évoque les bienfaits de cette pratique. « Dépendant des envies et des intentions de chacun, ça peut être bénéfique. En peu de temps, on peut voir une transformation sur son bien- être. Non seulement dans le moment de la séance, mais ça peut aussi perdurer au-delà. On devient plus conscients du temps, des moments qu’on vit. Il y a aussi plusieurs techniques de respiration qui peuvent aider à mieux se situer et même se donner de l’énergie. »

À ce sujet, Danèle Dequier pense même que le pouvoir de la respiration est sous-estimé. « On se limite à la respiration automatique, biologique. Mais on peut utiliser des pratiques conscientes pour arriver à différents buts comme avoir de l’énergie, se réchauffer, calmer son rythme cardiaque. On ne connaît pas tout, et respirer, ça s’apprend. »

Apprendre à respirer

Détente, savoir ralentir et prendre le temps sont donc au programme des cours de Danèle Dequier. L’enseignante, qui a déjà donné un premier cours le 6 mars, détaille un peu plus le contenu de ses séances. « Ça commence avec quelques minutes de respiration. On a ensuite une séquence de mouvements et je donne aussi des outils aux gens qu’ils pourront utiliser à d’autres moments de leur vie. Puis la séance se termine avec la pose finale appelée śavāsana (1). Ça permet de relaxer. Et même avec une séance, on va avoir des effets. La tension se relâche, on retrouve un sens de paix et de sérénité. »

Fondatrice de l’entreprise de yoga Unis Yoga, Danèle Dequier, ancienne élève de l’École Pointe-des-Chênes, propose des cours en français et au rural. Deux conditions importantes pour elle. « Le français et mon identité franco-manitobaine sont essentiels pour moi. Quand j’ai commencé à chercher pour faire moi aussi des cours de Yoga, je ne trouvais pas beaucoup d’options en français, même en ligne. Il y en a un pas tant. Ou moins abordables. Donc j’ai du suivre en anglais, mais je voulais vraiment transmettre ce que j’ai appris en français. »

C’est donc au Centre communautaire Sainte- Agathe, pendant une heure au mois de mars et avril (2) qu’il sera possible de retrouver Danèle Dequier. « Pour la suite, il n’y a encore rien d’annoncé, mais ça s’en vient peut-être », conclut-elle.

(1) Mot sanskrit. Pour cette posture, il s’agit de s’allonger complètement sur le dos. C’est une position faite à la fin car elle éliminerait la fatigue causée par les autres positions.

(2) Les prochaines séances sont le 13 et 20 mars, puis le 3, 10 et 17 avril.