Avec des informations de Jonathan SEMAH et Ophélie DOIREAU

Dans les recommandations du budget de l’administration publique qui seront présentées et votées ce mercredi 20 mars, l’octroi de la Ville alloué au Musée de Saint-Boniface devrait augmenter pour atteindre les 300 000 $. L’argent servira aux travaux de rénovations et de maintenance dont le bâtiment a besoin. Notamment au niveau de la charpente du toit qui coule en plusieurs endroits.  

Une délégation du musée s’est présentée devant le comité exécutif de la Ville le vendredi 15 mars. « Les 300 000 $ composaient la partie la plus importante de la demande du musée », rappelle Matt Allard, conseiller municipal pour le quartier de Saint-Boniface, qui reste optimiste quant au vote du comité. « Je n’ai jamais vu de budgets qui ne soient pas passés tels quels. Alors présentement, la recommandation est d’appuyer le musée. »

La délégation a d’ailleurs présenté le rapport de l’examen de la bâtisse qui fait mention de graves problèmes structurels et estime le coût des réparations à 1,3 million $.

Une situation complexe

En effet, le bâtiment n’a reçu aucune réparation, pas même un coup de peinture au cours des 30 dernières années. Pour Matt Allard, cela démontre qu’une approche différente doit être adoptée en ce qui concerne la maintenance des édifices. « C’est souvent lorsque l’on a un gros problème que l’on se mobilise, mais on n’a pas besoin d’attendre les problèmes avant de faire des réparations. »

Pour rappel, le Musée de Saint-Boniface est le plus vieil édifice de tout l’Ouest canadien. Construit entre 1847 et 1956, le bâtiment possède trois niveaux de désignation historique : national (1958), provincial (1991) et municipal (1995). Pour cette raison, l’entretien de la bâtisse est un peu complexe. C’est ce qu’expliquait Cindy Desrochers à La Liberté dans un article publié le 18 octobre 2023. « Puisqu’on a une désignation aux trois niveaux, municipal, provincial, national, on doit coordonner nos efforts entre les trois niveaux pour s’assurer que les restaurations qu’on veut faire s’alignent de façon patrimoniale avec les attentes sur les désignations historiques. »