« J’ai toujours été engagée à aider les gens dans la communauté. Quand j’étais plus jeune, moi-même et quelques amis avons réussi à récolter environ 900 $. Nous avons utilisé cet argent pour fabriquer environ 50 petits kits que nous avons distribués aux personnes sans-abri dans la rue. » Aujourd’hui, c’est une autre cause que veut défendre Preslee Marshall, celle des abeilles.
Ce n’est dorénavant plus une nouvelle, la population des abeilles, qu’elles soient sauvages ou domestiques, est en déclin dans le monde entier. À travers, son initiative #Beeneedyou, Preslee Marshall et son amie Elizabeth Fingerman, veulent sensibiliser les Manitobains à l’importance de protéger ces pollinisateurs qui jouent un rôle absolument crucial pour l’écosystème. En tenant un kiosque le 5 avril, à Polo Park, elles offriront aussi les moyens aux Manitobains de participer activement à la conservation des abeilles en distribuant 400 paquets de graines pour faire pousser des fleurs. C’est la campagne Bring back the bees, lancée en 2017 par la marque Cheerios, qui a inspiré Preslee Marshall. « La prise de conscience du problème est venue en premier lieu lorsque Cheerios a lancé sa campagne. »
Des fleurs bénéfiques
Seulement, à l’époque, la campagne avait fait polémique en raison d’allégations faites à propos des graines distribuées. Ces dernières comprenaient, prétendument, des espèces de fleurs invasives ou modifiées génétiquement. Preslee Marshall s’est donc assurée que les graines qu’elle et Elizabeth Fingerman se sont procurées soient sécuritaires. C’est donc vers la Suzanne aux yeux noirs que le choix s’est porté. « Il existe de nombreuses fleurs différentes qui sont bénéfiques pour les abeilles. Celle-ci est jaune vif, et les couleurs vives attirent effectivement les abeilles. De plus, c’est une espèce indigène sure au Manitoba. » Cela signifie donc qu’elle est non invasive et sure pour les jardins dans lesquels elle sera plantée. Pour information, les graines ont été obtenues auprès d’une entreprise winnipégoise dirigée par des femmes : Botanical PaperWorks.
L’entreprise a d’ailleurs une petite spécificité : « Les graines sont contenues dans du papier biodégradable aux différentes formes comme des petits coeurs. »
Même s’il existe de nombreuses façons d’oeuvrer à la protection des abeilles, comme éviter l’utilisation de pesticides ou préserver les habitats naturels existants, planter des fleurs dans sa cour à un avantage considérable.
« Tout le monde peut contribuer de cette façon, c’est facile. Les graines sont assez faciles à obtenir. Je ne pense pas que ce soit un processus très coûteux ou chronophage. Même les enfants peuvent le faire. Ils ne peuvent pas contrôler les pesticides, mais ils peuvent cultiver des fleurs avec leurs parents. »
À l’avenir, la jeune femme aimerait que son initiative prenne de l’ampleur, jusqu’à, pourquoi pas, distribuer des graines dans tout le pays, en s’assurant toujours que les espèces de fleurs ne posent aucun risque pour les écosystèmes des autres provinces.