Tandis que le taux d’emploi a continué de reculer en raison de la forte croissance de la population, a annoncé vendredi l’institut de la statistique.

Le chômage a ainsi augmenté de 0,3 point de pourcentage d’un mois à l’autre, se chiffrant à 5,8 % en février. Il était en hausse d’un point de pourcentage par rapport à un an plus tôt.

Dans un communiqué, Statistique Canada précise que l’emploi a diminué dans les secteurs des services d’hébergement et de restauration (-2,4 %), du commerce de gros et de détail (-0,8 %) et des services professionnels, scientifiques et techniques (-1,0 %).

En revanche, il a augmenté dans d’autres secteurs d’activités, notamment les soins de santé et l’assistance sociale (+1,5 %).

Toujours en mars, le salaire horaire moyen des employés canadiens a progressé de 5,1 % par rapport à 2023.

Le taux d’emploi — c’est-à-dire la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui occupe un emploi — a baissé pour un sixième mois d’affilée en raison du boom démographique, s’établissant maintenant à 61,4 %.

“De mars 2023 à mars 2024, le taux d’emploi a reculé de 0,9 point de pourcentage, la croissance de l’emploi (+1,6 %) ayant été dépassée par la croissance de la population”, précise l’agence fédérale.

La semaine dernière, Statistique Canada révélait que le Canada avait connu en 2023 la plus forte augmentation de sa population (+3,2 %) en près de 70 ans en raison de l’immigration.

La population du pays est maintenant estimée à 41 millions d’habitants, alors qu’elle avait franchi la barre des 40 millions il y a moins d’un an, en juin dernier.

“Le marché du travail canadien commence à montrer de plus en plus de fissures. L’économie a supprimé 2.000 emplois en mars, ce qui est même inférieur à nos prévisions”, a réagi dans un note l’économiste de la banque Desjardins, Royce Mendes.

Dans ce contexte, l’analyste s’attend à ce que la banque du Canada annonce dès la semaine prochaine ses intentions prochaines de réduire les taux d’intérêt vers le milieu de l’année.

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