Dans le budget fédéral attendu la semaine prochaine, Ottawa prévoit d’accorder 8,1 milliards de dollars sur cinq ans et 73 milliards de dollars sur 20 ans à sa défense.

Les sommes promises permettront au pays de se munir entre autres de capteurs maritimes et de sous-marins pour surveiller les océans, d’hélicoptères et d’avions de détection aérienne. Le pays investit aussi pour acquérir des missiles à longue portée pour l’armée de terre.

Ces nouveaux investissements s’ajoutent aux navires de la marine et avions de combat F-35 déjà promis par Ottawa, en plus des sommes déjà allouées pour moderniser sa défense en vertu du Commandement militaire de l’espace aérien nord-américain (NORAD), partagé avec les Etats-Unis.

“On va rester à la fine pointe de la technologie et on va s’assurer que notre défense soit moderne et qu’elle corresponde à nos objectifs”, a déclaré lundi le Premier ministre canadien Justin Trudeau lors d’une conférence de presse à la base militaire de Trenton, en Ontario.

Ce dernier a affirmé que le Canada, souvent critiqué pour ne pas contribuer suffisamment à l’Alliance atlantique, allait dépenser l’équivalent de 1,76 % de son PIB dans sa défense d’ici la fin de la décennie, comparativement à 1,38 % à l’heure actuelle.

Justin Trudeau, parlant de “l’importance stratégique de l’Arctique canadien”, a évoqué les changements climatiques auxquels la région est confrontée et “la montée des puissances perturbatrices comme la Chine et la Russie”.

“Depuis 2016, notre gouvernement met le Canada sur la bonne voie pour que ses dépenses en matière de défense aient plus que doublé d’ici 2026”, s’est défendu le Premier ministre, ajoutant que les dépenses militaires ne représentaient que 1 % du PIB en 2014, avant son arrivée au pouvoir.

Le Canada, l’un des 12 pays fondateurs de l’Otan, se classe bas dans l’échelle de financement militaire au sein des membres de l’alliance, qui regroupe désormais 32 pays.

La Pologne, qui consacre la plus importante part de son PIB à la défense au sein de l’alliance, a exhorté le mois dernier les pays membres à faire passer leur contribution à 3 %, ce qu’a convenu de faire notamment la Norvège, pays transfrontalier avec la Russie, en augmentant de 83 % son budget de la défense d’ici 2036.

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