Les 24 et 25 avril risquent d’être bien occupés à l’Université de Saint-Boniface (USB). Pendant deux jours, la seule université francophone de l’Ouest canadien va vibrer au rythme de discussions sur l’immigration avec le thème : L’immigration francophone : des changements en perspective pour un nouveau départ.
Pour la 4e édition, Kimberly Jean Pharuns, directrice de l’immigration francophone à la FCFA, est heureuse de se retrouver une nouvelle fois en personne. « Après deux éditions virtuelles, une à Ottawa, cette année, nous sommes heureux d’aller dans l’Ouest.
« L’idée est d’avoir le symposium dans une institution postsecondaire francophone partout au Canada. Parce que le symposium est un pont entre le milieu académique, les intervenants communautaires et les gouvernements. »
Réunion des acteurs de l’immigration francophone
Si le premier symposium a eu lieu en 2021, c’est qu’il y avait une volonté de la part de la FCFA de réunir tous les acteurs de l’immigration francophone. Kimberley Jean Pharuns explique. « On veut avant tout mettre des pratiques exemplaires de l’avant du secteur de l’immigration francophone. »
Il faut dire que depuis plusieurs années, le gouvernement fédéral a avancé plusieurs dossiers pour l’immigration francophone. « Il y a eu énormément d’avancées depuis les cinq dernières années. Que ce soit au niveau du nombre de personnes immigrantes, du nombre de personnes qui reçoivent des services en français, des services à l’intégration ou encore au niveau de la recherche pour l’immigration francophone. Désormais, nous avons aussi une politique en matière d’immigration francophone à IRCC. »
« J’espère qu’à la fin, les différents acteurs se sentiront renforcer dans leur mission, dans leur pratique en se rappelant qu’avant tout, l’immigration, c’est une histoire d’humain. »
Kimberly Jean Pharuns
Discuter des enjeux communautaires
Le symposium permet donc aux différents acteurs de mettre à jour leurs connaissances pour servir au mieux les nouveaux arrivants comme l’explique Kimberly Jean Pharuns. « Nos communautés changent rapidement. Ce genre de symposium permet de discuter des enjeux communautaires, des enjeux liés à la diversité, équité et inclusion. Nous discutons aussi de solutions pour arriver à la réussite globale des personnes immigrantes et la vitalité des communautés francophones et acadienne. »
C’est d’ailleurs par un panel de témoignages de personnes immigrantes que commence ce symposium. « On voulait donner la parole aux personnes immigrantes. On ne peut pas s’améliorer sans les écouter. Ces personnes vont partager leurs perspectives sur les services, donner des conseils sur l’immigration et explorer des pistes d’amélioration possibles.
« Il faut dire que nous avons des réalités tellement différentes d’une communauté à une autre. Ce qui fonctionne à Toronto ne résonnera peut-être pas à Saskatoon. Néanmoins, peu importe de quelle communauté on vient, l’objectif reste le même pour tous et toutes : la réussite globale des personnes immigrantes. »
Plusieurs ateliers ont ensuite lieu entre le matin et l’après-midi. Ce sont donc beaucoup d’informations qui vont être reçues. Et pour Kimberly Jean Pharuns, l’important c’est de se rappeler de la place de l’humain. « C’est l’occasion de se rappeler qu’avant tout, c’est l’humain au centre. Ce sont des histoires de familles, d’individus, d’étudiants. Dans le contexte actuel, le symposium est un moment où les acteurs vont aussi pouvoir réfléchir à des solutions créatives et innovantes. Nous n’avons pas toujours l’occasion de nous rencontrer de cette manière. C’est donc le bon moment pour revoir les politiques publiques et proposer des changements aux fonctionnaires.
« J’espère qu’à la fin, les différents acteurs se sentiront renforcés dans leur mission, dans leur pratique en se rappelant qu’avant tout, l’immigration, c’est une histoire d’humain. »