Parmi les quatre municipalité se trouve celle de Hanover, pour son préfet Jim Funk, ce projet est l’aboutissement de longues discussions. « Avant mon arrivée, il y a une quinzaine d’années, des discussions ont eu lieu avec quelques municipalités de la région et il a été question d’un système régional de traitement des eaux usées. Cela n’a donc jamais abouti. La question a été laissée de côté. »

Jim Funk est le préfet de la municipalité de Hanover.(photo : Gracieuseté Jim Funk)

Et puis le projet refait surface avec la collaboration de la municipalité de Taché, de Ritchot et de la ville de Niverville. Depuis d’autres municipalités se sont montrées intéressées, elles ont d’ailleurs jusqu’au 31 mai pour confirmer leur volonté de se joindre à ce projet.

Modernisation

Cette nouvelle usine de traitement des eaux usées centralisée permettra l’abandon des lagunes d’épuration. Pour le préfet de la municipalité de Hanover, Jim Funk, c’est aussi une bonne nouvelle pour les agriculteurs de la région. « Nous prenons toujours des terres agricoles lorsque nous voulons cons- truire des lagunes et ce sont de grandes parcelles de terre dont nous avons besoin.

« Il y a aussi le coût des lagunes et de leur aménagement à prendre en compte. En effet, il y a une limite de ce que nous pouvons décharger tout comme il y a une limite sur la neutralisation des eaux usées. Et cela coûte cher. C’est pourquoi, si nous optons pour une solution mécanique, nous pouvons nettoyer les eaux usées et les déverser dans les rivières. C’est de l’eau propre. C’est presque de l’eau potable. Et pour l’environnement, c’est beaucoup mieux. »

Initialement estimé à 130 millions $, il y a quelques années, le projet devrait coûter près de 190 millions $. Jim Funk estime que « c’est une somme importante certes. Mais c’est un projet nécessaire pour les municipalités. C’est aussi un projet qui va apporter des emplois aussi parce qu’il va y avoir besoin de maintenance. »

Vitalité du rural

Une partie de ce projet va donc être financé par la BIC sous forme de prêt. Justin Johnson, chef de la direction de l’Association des municipalités bilingues du Manitoba, dont font partie la municipalité de Ritchot et celle de Taché, appuie l’importance de cette nouvelle usine.

« Un tel projet est essentiel pour le développement des municipalités. Le prêt qu’accorde la BIC jusqu’à 140 millions $ se cadre dans la nouvelle initiative pour le logement abordable.

« Le Fédéral parle de logements parce que c’est un besoin criant. Les municipalités le reconnaissent. Mais il faut prendre en compte les besoins entourant ce logement dans nos collectivités. C’est-à-dire des infrastructures communautaires et récréatives, d’eaux usées, d’approvisionnement des eaux. Tous les résidents des municipalités veulent une certaine qualité de vie. »

Jim Funk espère que l’appel d’offres pour la construction de cette usine de traitement des eaux usées sera publié en octobre 2024. « Ce sont des projets porteurs pour nos municipalités qui sont en développement. » Un point que rejoint Justin Johnson. « Le sud-est est une région où la croissance est majeure. Alors cet investissement porte aussi une vision pour permettre de croître le nombre de logements dans cette région. »

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