La Commission sur l’ingérence étrangère a publié ce vendredi 3 mai son rapport initial. Après plusieurs mois d’enquête, quelque 60 témoignages entendus pendant 21 jours d’audience, la commissaire Marie-Josée Hogue a trouvé des preuves d’ingérences.

Cependant, il est important de noter que le rapport indique lui-même, à la page 18, que les conclusions tirées ne sont pas définitives. Même si Marie-Josée Hogue estime peu probable que ces dernières changent dans les phases à venir de l’enquête.  

« Des actes d’ingérence étrangère ont été commis lors des deux dernières élections générales fédérales. Mais ils n’ont pas porté atteinte à l’intégrité de notre système électoral, dont la solidité n’a pas été ébranlée », déclare la commissaire.

Elle assure par ailleurs que les électeurs ont pu voter, que leurs votes ont été dûment enregistrés et comptés. « Rien ne suggère qu’il y ait eu quelque ingérence que ce soit à cet égard. » Selon le rapport, les actes d’ingérences ont entaché le processus qui a « précédé le vote ». Le communiqué ne précise pas quelle forme ont prise ces ingérences. Il ne précise pas non plus qu’elles ont été les cibles de ces ingérences.

Le rapport final de la Comission devra être soumis d’ici le 31 décembre 2024. Il apportera des recommandations visant à protéger les élections ainsi que les institutions démocratiques canadienne contre l’ingérence étrangère.