Ce n’est pas vraiment ce que l’on s’attend à voir lorsque l’on passe les portes de l’Hôpital Saint-Boniface, mais il est possible de tomber nez à truffe avec des chiens de thérapie.

Hero est reconnaissable à sa paire de lunettes bleue, son stéthoscope, son badge d’identification et au fait qu’il soit couvert de fourrure. Hero est un chien de thérapie qui prend sa mission très au sérieux.

Soulager le stress

Une mission que détaille Lisa Urbanski, coordonnatrice du programme de zoothérapie canine des Ambulances Saint-Jean.

« Ils apaisent simplement une pièce, ils aident les personnes anxieuses. Il y a quelque chose à propos des animaux qui soulagent le stress. Certains de nos chiens se promènent librement dans l’hôpital et instinctivement vont s’assoir près de personnes qui passent des tests sanguins et qui craignent les aiguilles. Ces gens peuvent alors traverser l’épreuve parce qu’elles ont un chien de thérapie près d’elles. » L’on entend souvent dire que les animaux ont une sorte de sixième sens, qu’ils sont capables de sentir certaines choses. Lisa Urbanski parle d’instinct. « C’est assez incroyable, ils sentent quand quelqu’un a des difficultés et ils ont tendance à se rapprocher de ces personnes. »

Le programme de zoothérapie des Ambulances Saint-Jean permet d’envoyer des personnes et leur chien (préalablement testé) dans des établissements de santé un peu partout dans la province. Les tests se déroulent comme suit.

Une évaluation

« Nous avons une évaluatrice en interne qui travaille avec des chiens depuis plus d’une décennie. Elle les soumet à notre évaluation standardisée qui imite essentiellement un environnement de type hospitalier. Nous les soumettons à plusieurs scénarios pour les tester pour le bruit. Avec différents types de personnes et de comportements, pour voir comment ils travaillent avec leur maître. »

Pour devenir un chien de thérapie, il est donc essentiel de passer ce test, mais d’autres critères sont à respecter. « Ils doivent avoir tous leurs vaccins à jour et être âgés d’au moins un an. » Cependant, le programme a atteint le nombre maximal de bénévoles pour la région de Winnipeg. « Nous finirons par accepter de nouvelles personnes », indique toutefois Lisa urbanski, qui ajoute dans le même souffle que le programme cherche des chiens de thérapie au rural.

L’Hôpital de Saint-Boniface accueille par exemple quatre chiens de thérapie en rotation. Georges et Hero s’y trouvent donc assez souvent. Le programme permet aussi d’envoyer ces boules de poils dans des maisons de retraite, dans des établissements pénitentiaires ou encore au sein d’écoles.

À ce propos, les quelque 125 chiens que compte le programme ne sont pas tous habiletés à travailler avec des enfants. Ces derniers sont évalués une deuxième fois et testés dans des scénarios spécifiques.