Plus de 200 élèves du Collège Jeanne-Sauvé ont pris la direction de la forêt située derrière leur école le 9 mai.

Là, une dizaine d’agents du service des parcs et des espaces ouverts de la Ville de Winnipeg attendent ces élèves. Ces derniers se retrouvent rapidement divisés en trois groupes. Pelles à la main et paire de gants, ce sont près de 1 000 arbres que les jeunes ont plantés, là où se trouvait un dépotoir jusque dans les années 1960.

« Nous ne plantons pas juste un arbre ici et là, nous plantons une forêt », souligne Cameron Ruml, naturaliste pour le service des parcs et des espaces ouverts.

Si le choix de la Ville s’est porté sur ce bout de terrain en particulier, c’est grâce à la détermination du comité ÉCOlympiens, composé d’une vingtaine d’élèves.

Justement le fait de voir le fruit de leur travail est d’autant plus grisant pour certains des élèves. C’est le cas de Raeesa Hoque, élève de 12e, elle aussi membre du comité ÉCOlympiens.

« On peut voir que la forêt va devenir plus belle. Cette action nous donne le sentiment que l’on peut accomplir des choses pour la planète. »

Raeesa Hoque, à l’instar de bien des jeunes Canadiens et Canadiennes, huit sur dix selon une étude menée par l’Université ontarienne Lakehead, souffrent d’écoanxiété.

« Dès la 7e année, j’ai commencé à apprendre au sujet de la crise climatique et j’ai commencé à réfléchir à mon futur, confie-t-elle souriante, mais sérieuse.

« Il y a beaucoup de choses que je veux faire. J’adore la nature, je veux l’explorer, je veux voyager. Mais j’ai peur que ces choses disparaissent, la perspective me met mal à l’aise. »