La situation est un peu particulière. Le vendredi 24 mai, la Division scolaire franco-manitobaine reçoit un courriel du ministère de l’éducation. Ce dernier informe la DSFM que l’examen d’anglais est suspendu.

« C’était un peu confus, explique Alain Laberge, directeur général de la DSFM. Il semble que l’utilisation de certains textes n’avait pas encore été confirmée. » Le ministère laisse entendre à ce moment-là qu’il travaillait à reporter l’examen plus tard, dans la semaine du 27 au 31 mai.    

Ce 27 mai cependant, en début d’après-midi, Alain Laberge explique. « Nous avons reçu un courriel du ministère de l’Éducation nous indiquant que l’évaluation n’aura finalement pas lieu. De plus, le ministère demande aux enseignants et enseignantes de 12e année de faire ce que l’on appelle une évaluation locale ».

L’examen local comptera pour 20 % de la note finale des élèves, soit le même pourcentage que l’examen provincial prévu au départ.

La différence étant, et elle n’est pas des moindres, que l’examen auquel se soumettront les élèves ne sera pas « normalisé ».

Une alternative préjudiciable?

« C’est-à-dire que lorsque l’on fait un test au niveau provincial, on veut qu’il soit standardisé. Ça veut dire qu’habituellement, une année ou deux avant l’évaluation, on fait une présélection du contenu qui sera évalué dans l’examen. On vérifie ensuite la validité de ces examens-là. » Dans le cas présent, chaque division scolaire sera responsable de son propre examen, et Alain Laberge ajoute d’ailleurs qu’il est même possible que l’examen change d’école en école au sein même des divisions scolaires.

Si les examens restent valides, dans le sens où ils n’empêcheront nullement la graduation, ils pourraient tout de même s’avérer préjudiciables pour les élèves.

« Souvent, comme les épreuves sont d’ordinaire standardisées, les universités regardent les résultats en se disant que c’est une évaluation qui a été donnée à travers toute la Province. Les résultats permettent donc de se faire une meilleure idée du niveau des candidats et candidates qui ont appliqué chez eux. Et le problème, souligne Alain Laberge, c’est que le Manitoba fonctionne sur avec un système de semestre. Donc nous avons des élèves qui ont fait l’examen provincial anglais en janvier, un examen standardisé. Et là, une partie de nos élèves vont faire un examen maison. Il sera très bon, mais il n’aura pas la même valeur aux yeux des universités. »

Avant le 21 juin

Les divisions scolaires auraient pu se mettre d’accord sur un examen commun, mais le directeur général de la DSFM assure que par manque de temps, cela n’arrivera pas.

Pour ce qui est de la nouvelle date de l’examen, la DSFM doit encore s’organiser. « Les modalités sont arrivées cet après-midi vers 13h. L’épreuve doit se tenir avant le 21 juin. Le problème c’est que les horaires des autres examens ont déjà été établis. La difficulté maintenant c’est de placer cet examen quelque part avant la date butoir. C’est complexe, mais nous allons y arriver. »