Rapprochant le Canada de son objectif de protéger 30 % de ses océans.
Fruit d’une entente signée en janvier 2023, la zone située à 150 kilomètres au large de l’île de Vancouver s’étend sur 133.017 kilomètres carrés, soit environ la superficie de la Grèce.
Le fond marin est constitué de plus de 47 monts sous-marins et cheminées hydrothermales abritant “des espèces d’eau profonde rares et uniques, qui sont à la fois remarquables et culturellement importantes”, souligne le ministère canadien des Pêches et Océans.
“Aujourd’hui, on fait un pas de géant dans la protection des océans du Canada”, a déclaré Diane Lebouthillier, ministre des Pêches et Océans, dans un communiqué, ajoutant que cette nouvelle zone marine protégée amène le Canada “à mi-chemin de notre objectif de conserver 30 % de nos océans d’ici 2030”.
Avec 15,54 % de ses océans protégés, Ottawa se rapproche peu à peu de l’engagement historique pris par les pays du monde entier lors du sommet sur la biodiversité de Montréal en décembre 2022.
“L’océan a pris soin de nous, et nous devons en prendre soin aussi”, a pour sa part rappelé le Dr. Judith Sayers (Cloy-e-iis) de la nation Nuu-chah-nulth qui, aux côtés des nations Haïda, Pacheedaht et Quatsino, soulignent que cette désignation démontre l’importance de collaborer et intégrer les savoirs autochtones dans la protection de l’environnement.
En tout, la région abrite plus de 64 espèces de poissons, 70 espèces d’oiseaux marins, 30 espèces de mammifères marins, dont l’épaulard, la loutre de mer et le dauphin, et 52 espèces d’invertébrés comme des mollusques, des oursins, des pieuvres…
Soulignant l’importance des monts sous-marins comme “habitats remarquables et énigmatiques”, l’ONG Oceana Canada s’est réjouie de cette désignation qui marque une “étape importante dans nos efforts pour protéger la biodiversité marine” en empêchant notamment la pratique d’activités comme la pêche de fond et les rejets.
maw/lpa