Un vent de renouveau se déferle sur la scène politique américaine.

Depuis que le président Joe Biden (81 ans) a annoncé le 21 juillet qu’il abandonnait sa quête pour un deuxième mandat à la présidence des États-Unis, appuyant sa vice-présidente Kamala Harris (59 ans) comme candidate, ce sont des ébats de joie, sinon de délire, qui emportent les démocrates partout aux États-Unis.

Il s’agit réellement d’un changement générationnel au sommet de la politique américaine.

Quelques chiffres disent tout : en 48 heures, Kamala Harris avait perçu 100 millions $ pour sa campagne, alors que 58 000 personnes s’y portaient volontaires. En même temps, elle consolidait ses appuis chez les délégués à la convention démocrate, qui devra confirmer sa nomination comme candidate officielle de son parti.

Elle a déjà récolté suffisamment de votes pour assurer sa victoire. Un vote virtuel se tiendra à compter du 1er août, mais les organisateurs de la campagne n’ont pas établi de date fixe pour la fin du vote, mais ils visent toutefois le 7 août.

Aucun vote formel ne sera nécessaire par la suite pour confirmer la nomination à la vice-présidence, et Kamala Harris sera libre de son choix.

On anticipe toutefois un vote à main levée sur le plancher de la convention.

Les sondages préliminaires indiquaient que Kamala Harris était déjà plus populaire que Joe Biden, et l’écart dans les intentions de vote par rapport à son adversaire républicain Donald Trump (78 ans) se rétrécissait, même s’il maintenait son avance par deux ou trois points.

On verra sans doute une évolution rapide des intentions de vote dans les jours et semaines à venir.

De son côté, Joe Biden recevait des accolades de tous les ténors du Parti démocrate pour avoir manifesté tant de courage et d’humilité en abandonnant la course.

En effet, il est extrêmement rare de voir un politicien en poste renoncer à sa réélection. Même si, à mon avis, il a attendu bien trop longtemps (il aurait dû prendre cette décision au moins un an avant la convention, pour que la course à la nomination se déroule normalement), il quitte la vie politique dignement et avec la satisfaction d’une « mission accomplie ».

Reste à voir maintenant si Kamala Harris pourrait bâtir sur le momentum durant sa première semaine comme candidate.

Plusieurs évènements cruciaux se dérouleront au cours des prochaines semaines, notamment son choix à la vice-présidence, qui revêt une très grande importance alors que plusieurs états clés sont en jeu, et la convention elle-même, qui aura lieu du 19 au 22 août.

Les organisateurs espèrent qu’elle ne sombrera pas dans le chaos, vu la procédure de nomination précipitée, comme c’est parfois le cas chez les démocrates!

(Article publié initialement le 31 juillet dans notre édition papier.)