Myriane Ouellette est une entrepreneure née et élevée dans le quartier de Saint-Vital. De la maternelle à la 9e année, elle a fréquenté l’École Lavallée. Elle fréquente ensuite le Collège Louis-Riel, dont elle est diplômée en 2001. Tout au long de son adolescence, Myriane Ouellette s’est trouvée très impliquée au sein du milieu francophone.

Côté sports elle a pratiqué le volleyball et le badminton. Côté culturel elle s’est impliquée dans l’improvisation au secondaire avec la LISTE.

Sa mère, Murielle Gagné-Ouellette, qui a été directrice de l’organisation Pluri-Elles et commissaire à la Division scolaire franco-manitobaine, l’a beaucoup influencée. À preuve ce petit aperçu de son engagement communautaire.

« Ma mère a été directrice générale de l’organisme Pluri-Elles jusqu’en 1999. Avec elle, j’ai fait beaucoup de bénévolat. J’étais aussi impliquée avec le Conseil jeunesse provincial. Pendant quelques années au secondaire, j’étais réceptionniste au Centre culturel franco-manitobain et à l’Association culturelle franco-manitobaine, après avoir obtenu mon diplôme en 2001. »

En 1999, à l’âge de 15 ans, Myriane Ouellette se rend en Acadie à Moncton pour participer au Sommet de la francophonie. Elle tombe amoureuse de la ville, qu’elle appellera un jour sa Maison.

« J’avais eu l’occasion de visiter l’Université de Moncton et les alentours. Je suis tout de suite tombée en amour avec l’endroit et les gens. Je me suis dit : Quand je serai grande, j’irai étudier à l’Université de Moncton. »

Vivre une nouvelle aventure

Après avoir été diplômée, elle rejoint en 2005 l’école technique et professionnelle de l’Université de Saint- Boniface en administration des affaires. En 2007, ses projets se réalisent : elle quitte le Manitoba pour continuer ses études à l’Université de Moncton.

Myriane Ouellette se souvient : « L’institution offrait mon programme désiré en français et ça me tentait de vivre une nouvelle aventure. Mon petit ami, qui est maintenant mon mari, avait aussi décidé d’étudier à Moncton. On a pris la décision de déménager ensemble et faire notre baccalauréat à Moncton. »

Elle termine son baccalauréat à l’Université de Moncton en 2010. Elle enchaîne avec une maîtrise en administration publique, qu’elle obtient en 2012.

Après quelques années en Acadie, elle est trois ans à l’emploi de Patrimoine canadien, et œuvre aussi en développement touristique. Elle suit également un programme de formation en design thinking à McGill et en leadership holistique (le programme Genuine Contact).

Son goût de la consultation remonte à son adolescence. « À l’âge de 16 ans, j’accompagnais ma mère, qui avait développé une équipe qui s’appelle Consulte Création. On faisait de la consultation avec des organismes à but non lucratif et quelques agences gouvernementales.

Création de son entreprise

« J’ai alors appris à devenir consultante. J’ai rapidement découvert que j’avais un véritable profil d’entrepreneure. J’aimais travailler avec une variété de gens et attaquer différents défis sous forme de projets. »

Forte de ces expériences éclairantes passées, Myriane Ouellette a lancé en 2019 sa propre entreprise de consultation : O Stratégies, qui dispose d’une équipe au Manitoba. Sa raison d’être : aider au développement d’entreprises et d’organismes à but non lucratif.

« Par exemple, nous offrons des conseils sur le leadership holistique. Il s’agit d’aider une organisation à façonner un leadership motivé. La manière dont les gens veulent travailler au sein des organisations est différente d’il y a 20 ou 30 ans. Mais les méthodes de leadership n’ont pas nécessairement évolué pour refléter ces besoins.

« Une chose qui me préoccupe, c’est comment on peut amener ces techniques aux organismes à but non lucratif qui sont actives dans des communautés francophones en situation minoritaire. »

Ce qui lui manque le plus de sa province natale? Sa famille, ses amis manitobains et la culture franco-manitobaine :

« Mon mari, Daniel Curé, vient de Saint-Pierre-Jolys. Lui et son père s’occupaient pendant plusieurs années de la cabane à sucre au Festival du Voyageur.

« Chaque année, nous organisons une grosse fête sur le thème du Festival. On invite les Franco-Manitobains qui résident en Acadie, ainsi que nos amis acadiens. On partage notre culture : tire, tourtière et soupe au pois pour toute l’équipe!

« Mon mari cuisine pour une centaine de personnes. On a des ceintures fléchées pour tout le monde, on allume un feu de camp. C’est vraiment super. On a apporté avec nous un peu de cette chaleur manitobaine qu’on aime partager.

« Oui, on s’identifie comme des Acadiens d’adoption. Mais la culture franco-manitobaine reste toujours ancrée dans nos cœurs. »