Appelé Les petits philosophes, ce programme est à l’initiative de la Fédération des parents de la francophonie manitobaine (FPFM).

Animés par Annie Savard, ces ateliers sont organisés tous les jeudis pour les scolaires et les préscolaires. Si l’âge idéal visé reste les 3 à 5 ans, les activités sont adaptées selon la moyenne d’âge. Par ailleurs, les plus grands peuvent venir accompagnés de leurs frères et sœurs.

L’objectif de ces ateliers? S’intéresser à une émotion bien précise telle que la colère, la joie, la peur, la tristesse, la surprise et l’amour. « Ce programme s’appelle ainsi car il propose une réflexion sur les émotions », confie Annie Savard.

S’exprimer pour aller mieux

Tout au long de la séance, la coordonnatrice du CRÉE définit une de ces émotions avec des mots dans l’optique d’aider les enfants à mieux l’identifier et à la comprendre.

Cela se fait en douceur et de façon ludique. « À travers un conte, notre belle marionnette du nom de Secrète invite les enfants à réfléchir sur le comportement du corps face aux émotions, explique Annie Savard. Une fois l’histoire terminée, je discute avec eux pour comprendre l’impact des émotions sur notre corps. Par exemple, est-ce que nos joues deviennent rouges lorsque l’on est en colère? Ou bien lorsque l’on a envie de pleurer? ».

Pour Annie Savard, l’essentiel est de donner aux enfants le vocabulaire dont ils ont besoin pour s’exprimer sur leurs ressentis. « C’est justement quand ils manquent de vocabulaire qu’ils peuvent ressentir de la frustration », poursuit-elle.

De plus, aucune émotion n’est plus importante qu’une autre. Annie Savard rappelle d’ailleurs qu’une émotion forte peut nuire à l’enfant même quand elle paraît positive de prime abord, comme la surprise.

Une fois l’émotion définie, les enfants peuvent découvrir des outils et des méthodes qui permettent de gérer et d’autoréguler leur état émotionnel. Cela passe par exemple par des postures de yoga, des méthodes de respiration, du dessin ou encore du papier à froisser. « Il y a aussi une boîte à colère, indique l’animatrice. Quand quelque chose ne va pas, les enfants l’écrivent sur une feuille puis ils la cachent dans la boîte. »

Accompagner toute la famille

Si le but est d’aider les enfants, Annie Savard entend également accompagner les parents. En effet, en prenant conscience des méthodes à mettre en place, les familles peuvent alors poursuivre ce travail une fois chez eux, dans leur quotidien. « À chaque atelier, le parent repart avec des stratégies, des feuilles d’activités et même une grande affiche qui explique plusieurs techniques pour aider à faire le suivi à la maison. »

L’objectif est avant tout de démocratiser la parole autour de ce sujet. « Tout le monde a des émotions. Comme nous, les enfants passent par différents états et humeurs au cours d’une journée. C’est quelque chose de sain et de correcte. »

À noter qu’en cette période hivernale où le moral n’est pas toujours au rendez-vous, cet atelier pourrait être bénéfique à toutes et tous. Le CRÉE de l’école Taché accueille pour ces sessions entre 8 et 10 familles. « Il y a encore beaucoup de place de disponible. Même si les ateliers ont déjà commencé, il ne faut pas hésiter à venir! Toutes les familles sont les bienvenues. »

(1) Pour plus d’information sur le programme, vous pouvez vous adresser au CRÉE de l’École Taché ou auprès de la Fédération des parents de la francophonie manitobaine (FPFM).