Cet investissement fédéral visera 105 ensembles résidentiels de différentes municipalités.

Parmi ces ensembles, 4 054 675 $, par l’entremise du Fonds pour accélérer la construction de logements (FACL), aideront à la construction de 108 logements au cours des trois prochaines années et de 621 logements au cours des 10 prochaines années dans trois municipalités distinctes : la municipalité rurale de Lorne – Notre-Dame-de-Lourdes et Somerset, la municipalité rurale de Ritchot et le village de St-Pierre-Jolys.

Justin Johnson, chef de la direction de l’Association des municipalités bilingues du Manitoba (AMBM), parle d’« impact considérable sur nos collectivités bilingues rurales ». « Dans le cadre du FACL, nos trois municipalités membres sont les seules municipalités à avoir reçu des réponses favorables. On célèbre ce moment important et l’on reconnait la force de frappe du partenariat Fédéral-Municipal qui s’est dessiné et qui j’ose croire sera poursuivi dans les prochains temps. »

Croissance démographique

Ce qui explique en partie le choix du Fédéral de choisir ses localités, c’est leur dynamique démographique, selon Justin Johnson. Selon le dernier recensement, les municipalités bilingues du Manitoba ont connu une croissance de 8 %, contre 5 % pour la moyenne provinciale. « Par exemple, la ville de Sainte-Anne, membre de l’AMBM, a vu sa population quasiment doublée à l’intérieur de la dernière décennie (1). C’est un exemple de croissance sans précédent qui amène des pressions au niveau des services essentiels, des infrastructures de base. Ça nous amène à relever des défis et aussi saisir des opportunités de partenariats avec les ordres de gouvernement fédéral et provincial. »

Et pour attirer et retenir de nouvelles familles dans ces collectivités rurales bilingues, Justin Johnson soutient que le défi du logement est « prioritaire et critique ».

Le chef de la direction rappelle par ailleurs que la question du logement est intrinsèquement à toutes les autres infrastructures de base, comme des systèmes d’eau potable ou de traitement d’eaux usées. « Si ces infrastructures n’existent pas ou qu’elles ne sont pas modernisées, on a beau vouloir parler d’accueil, mais ça ne sera pas possible, ni même responsable. »

(1) Pour information, Sainte-Anne comptait 1 626 résidents en 2011. Ils étaient 2 891 en 2021, soit une hausse d’environ 78 %.