Le Festival international de films pour enfants de tout âge Freeze Frame est de retour pour sa 29e édition. Du 9 mars et jusqu’au samedi 15, une dizaine de films, 11 précisément, se succèderont sur les écrans des différentes salles du CCFM. Des films qui viennent d’un peu partout, de la France à l’Allemagne en passant par le Japon, l’Afrique et le Canada.
Offrir à la jeunesse manitobaine une programmation cinématographique variée, c’est la mission principale du festival et ce n’est pas toujours facile. Pascal Boutroy, directeur artistique et cofondateur de Freeze Frame, explique qu’il est parfois délicat de trouver des films dans certains pays, comme l’Asie ou l’Afrique. « Nous avons un film japonais cette année qui s’appelle Insomniacs after school, mais ça a été difficile de l’avoir », explique-t-il. Une question de droits parfois, mais aussi de différences culturelles.
« Ça arrive aussi avec les films africains, ou qui viennent d’Inde. On en est à notre 29e édition et l’on a déjà présenté des films indiens, mais j’en vois beaucoup plus que je n’en choisis. Parce que culturellement ça ne marche pas. Une autre raison c’est qu’en Afrique et en Amérique latine, il y a peu de productions pour enfants. »
Finalement, mission accomplie, plus de cinq pays seront représentés.
Lorsqu’on lui demande quel a été son coup de cœur dans la liste des œuvres de cette année, Pascal Boutroy, directeur artistique et cofondateur de Freeze Frame a un peu de mal à répondre. Et pour cause, « c’est difficile de parler de coup de cœur, parce que si je les ai choisis, c’est qu’ils m’ont tous plu ».
« J’avoue que j’aime particulièrement un film qui s’appelle Greeting from Mars qui est un film allemand qui sera diffusé avec des sous-titres en anglais. »
Le film raconte l’histoire d’un jeune garçon autiste qui va passer quatre semaines chez ses grands-parents dans une ville qu’il ne connaît pas.
« Il entrevoit ça comme une expédition sur la planète Mars. C’est assez amusant. »
Films et ateliers
Un autre film à découvrir au festival de cette année, c’est Kina & Yuk, une coproduction entre la France, le Canada, et notamment les productions Rivard.
« J’ai un lien personnel avec le film parce que l’on m’a engagé pour faire un documentaire sur le tournage. C’était très intéressant de voir comment on travaille avec des animaux, parce que tous les personnages de ce film sont des animaux. Les héros sont deux petits renards arctiques. » Les animaux ont d’ailleurs été doublés par des comédiens, ici à Winnipeg.
Cette année, la sélection comporte une petite majorité de films d’animation. Un fait qui s’explique, selon le directeur artistique, par une tendance que ce dernier a pu remarquer au cours des dernières années.
« Ça s’explique assez facilement. Faire de l’animation coûte cher, en revanche c’est très facile à doubler et à envoyer sur le marché international. » Il faut donc trouver un équilibre dans la programmation, et c’est chose faite.
Un autre aspect important de Freeze Frame, ce sont les ateliers qui sont proposés aux jeunes pendant la semaine. Des ateliers d’animation, de scénarisation, mais aussi, d’effets spéciaux.
« On a une intervenante, Brie Tait, qui s’occupe du maquillage et des effets visuels. Elle va leur apprendre à créer des effets spéciaux avec des choses que l’on trouve dans notre cuisine. » Le festival se terminera ce samedi 15 mars à 15 h avec le film néo-zélandais Uproar. Les Manitobains intéressés pourront assister gratuitement à la projection de clôture.