Dans le Bureau ovale à Washington, les deux hommes, devant les médias, ont partagé certains des sujets au programme de leur rencontre.
Dans une rencontre au ton amical, Donald Trump a d’abord de nouveau félicité Mark Carney pour sa victoire aux élections fédérales. « C’est un grand honneur d’avoir parmi nous le premier ministre Mark Carney. Comme vous le savez, il y a quelques jours, il a remporté une élection très importante au Canada. Son parti était en train de perdre par beaucoup. Et il a fini par gagner. Alors je veux vraiment le féliciter, c’est probablement l’un des plus grands retours dans l’histoire de la démocratie. Peut-être même plus grand que le mien (rires). »
Donald Trump fait notamment référence à son retour à la Maison-Blanche et sa victoire aux élections en 2024.
Par la suite, Mark Carney a eu également quelques mots pour son homologue américain. Il a notamment rappelé que Donald Trump avait été élu pour améliorer la situation économique et sécuritaire de son pays. « Et j’ai été élu, avec mes collègues, pour transformer le Canada en mettant aussi l’accent sur l’économie, en sécurisant à nouveau nos frontières, sur la lutte contre le fléau du fentanyl et en mettant davantage l’accent sur la défense. »
Rapidement, le thème du Canada comme potentiel 51e état américain est revenu sur la table après l’une des questions des médias présents. Donald Trump a répondu en premier à ce sujet en rappelant que ce scénario aurait « d’énormes avantages pour les citoyens canadiens, des impôts beaucoup moins élevés, des forces armées gratuites », a dit le président américain.
Si Trump a de nouveau évoqué la « ligne artificiellement tracée » entre les deux pays, il a aussi assuré que ce sujet ne sera pas discuté « à moins que quelqu’un ne veuille le faire. »
Le Canada « ne sera jamais à vendre », dit Carney
Mark Carney a alors pris la parole pour couper court à ce sujet qui a été l’un des thèmes essentiels de la campagne électorale canadienne. « Si vous me le permettez, comme vous le savez dans l’immobilier, il y a des endroits qui ne sont jamais à vendre », faisant notamment référence au patrimoine immobilier construit par Donald Trump dans sa carrière.
« Et pour avoir rencontré les propriétaires du Canada au cours de la campagne de ces derniers mois, je peux vous dire que ce n’est pas à vendre, et que ce ne sera jamais à vendre », a souligné Mark Carney.
Le premier ministre du Canada préfère notamment trouver un partenariat « dans ce que nous pouvons construire ensemble. »
Pour le reste de cette première rencontre, les deux hommes politiques ont évoqué l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), les droits de douane ou encore la guerre en Ukraine.
Les deux dirigeants poursuivent désormais à huis clos pour un diner officiel.
Le premier ministre tiendra un point de presse à l’ambassade du Canada aux États-Unis, plus tard dans la journée.