La Banque du Canada, dans son évaluation globale, parle d’un système financier canadien « résilient » qui a su « surmonter des chocs importants au cours des dernières années, notamment la pandémie, une période de forte inflation et des hausses marquées des taux d’intérêt ».
Les ménages, les entreprises, les banques et les intermédiaires financiers non bancaires ont généralement bien géré ces périodes difficiles, dit la Banque du Canada.
Justement, le ratio de la dette des ménages par rapport au revenu a diminué en moyenne, passant de 179 % à 173 %, au cours des 12 derniers mois, mais il demeure élevé par rapport au passé.
Cependant, « il existe des foyers de tensions. Les répercussions économiques de la pandémie, ainsi que les prix élevés des logements attribuables aux déséquilibres persistants sur ce marché, ont entraîné une augmentation du niveau d’endettement pour un certain nombre de ménages et d’entreprises », explique le rapport.
L’imprévisibilité de l’administration américaine
Mais, la Banque du Canada met fermement en garde contre les risques croissants posés par l’imprévisibilité et le protectionnisme de la politique commerciale américaine, soulignant que cela constitue la principale menace à court et moyen terme.
L’on apprend d’ailleurs que dans le cas d’un scénario de guerre commerciale grave et longue, cela pourrait entraîner une contraction du PIB réel d’environ 5,1 %, une récession de sept trimestres, un pic de chômage de 9,2 %, une baisse du prix des actions de 36 %, et une baisse du prix des logements de 26 %.
Ce scénario n’est pas une prévision, mais une illustration des risques, fait savoir l’organisme financier.
Même si cette guerre est encore jeune, la Banque du Canada met déjà de l’avant certains impacts. Par exemple, les indices boursiers de référence ont fortement chuté avant de se redresser, et la volatilité sur les marchés boursiers a atteint son plus haut niveau depuis la crise de la COVID-19.
Au Canada, l’incertitude quant à la portée et à la durée de la guerre commerciale a aussi déjà pesé sur la confiance et les décisions des consommateurs et des entreprises.