Les Etats-Unis ont été la destination de 68,3 % des exportations de marchandises canadiennes en mai, soit “l’une des proportions les plus faibles jamais enregistrées”, conséquence de la guerre commerciale lancée par Donald Trump, selon des chiffres diffusés jeudi par l’agence nationale de statistique.

Le Canada a compensé ce repli par une augmentation des expéditions vers d’autres pays : alors que les exportations de marchandises vers les États-Unis ont diminué pour un quatrième mois consécutif, les expéditions vers d’autres nations ont atteint “un niveau record”, a indiqué Statistique Canada.

La part des exportations canadiennes destinées aux États-Unis est passée d’une moyenne mensuelle de 75,9 % en 2024 à 68,3 % en mai 2025, soit “l’une des proportions les plus faibles jamais enregistrées.”

Les importations provenant des Etats-Unis ont également reculé, pour le troisième mois d’affilée.

Au total, l’excédent commercial du Canada avec les États-Unis s’est légèrement accru pour atteindre 3,2 milliards $.

D’intenses négociations se tiennent entre le gouvernement libéral du Premier ministre Mark Carney et l’administration Trump pour tenter de parvenir à un accord qui éviterait une escalade des droits de douane.

Donald Trump a pour le moment imposé de lourdes taxes sur les importations de voitures ainsi que sur l’acier et l’aluminium – deux métaux que le Canada a historiquement exportés en grandes quantités vers les États-Unis. Le secteur automobile nord-américain est également très intégré.

M. Carney a fixé au 21 juillet la date limite pour un nouvel accord commercial, faute de quoi il imposerait à son tour des taxes de 25 % sur l’acier et l’aluminium américains, en réponse au récent doublement des taxes américaines sur les métaux qui s’élèvent désormais à 50 %.

En mai, le total des exportations canadiennes a crû de 1,1 %, porté par une hausse des expéditions d’or vers le Royaume-Uni.

Le Canada a également exporté davantage de pétrole vers Singapour, d’aluminium et de produits pharmaceutiques vers l’Italie, et de porc vers le Japon. Cette hausse a cependant été partiellement effacée par une baisse des exportations de canola et de pétrole vers la Chine.

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