Le Premier ministre du Canada Mark Carney a confirmé vendredi que son pays consacrerait bien 5 % de sa richesse nationale à sa défense et réaffirmé l’objectif de 2 % fixé par l’Otan et les Etats-Unis, pour l’année budgétaire 2025.
Comme il l’avait déjà dit en avril en arrivant au pouvoir, puis en juin, Mark Carney, a également confirmé qu’Ottawa allait ajouter à son budget militaire neuf milliards $ de dépenses, en raison de “menaces” auxquelles le géant d’Amérique du Nord est confronté.
“L’ordre international bâti après la Seconde guerre mondiale, et refaçonné à la suite de la Guerre froide, est sous pression”, a martelé le chef du gouvernement canadien, dans un discours donné sur une base militaire vendredi.
“Nous avons depuis trop longtemps pris notre sécurité comme une chose acquise”, a-t-il déploré.
M. Carney a de nouveau cité le risque d’une offensive russe en Arctique, mais aussi l’incertitude que représente dorénavant le grand voisin américain dirigé par le président Donald Trump, lequel a maintes fois affirmé que le Canada devrait devenir le 51e Etat des Etats-Unis.
Donald Trump, comme ses prédécesseurs à la Maison Blanche, a exigé de ses alliés au sein de l’Otan qu’ils dépensent au moins 2 % de leur PIB en matière de défense et qu’ils visent 5 % à l’horizon 2035.
Sans quoi, Washington pourrait refuser de protéger ceux qui ne dépensent pas suffisamment.
Selon les chiffres de l’Otan en avril, le Canada a consacré en 2024 1,45 % de son PIB à son budget militaire. Vingt-deux membres sur 32 de l’Alliance Atlantique ont atteint le seuil de 2 %.
Mark Carney a réaffirmé que le Canada remplirait son objectif de 2 % cette année et que “de nouveaux investissements militaires” devraient permettre d’atteindre “5 % du PIB au cours de la prochaine décennie, d’ici 2035”.
Dans le détail, le Premier ministre a annoncé deux milliards $ pour augmenter la solde de tous ses militaires, avec une hausse de 20 % des émoluments pour les soldats les moins gradés.
Ces fonds font partie d’une enveloppe globale de neuf milliards $ nouveaux investissements, en particulier pour des véhicules armés, des drones et d’autres équipements militaires.
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