Destiné aux jeunes artistes pancanadiens de 14 à 17 ans, Jamais Trop Tôt (JTT) est un programme qui permet de découvrir, développer et promouvoir la relève de la chanson francophone au Canada.
24 interprètes sélectionnés à travers le pays chanteront, le dimanche 17 août, des chansons issues des ateliers d’écriture dans les écoles secondaires du pays.
Anouk Sabourin, originaire de Lorette au Manitoba, fera partie des interprètes qui aura la chance d’être sur la scène du Jamais Trop Tôt. Alors qu’elle a commencé à chanter sérieusement il y a à peine trois ans, elle attend grandement cet évènement.
« Il y a un mélange de nervosité et d’excitation », dit-elle.
Avant elle, des artistes désormais reconnus au Manitoba comme Amélie Tétrault ou encore Micah Baribeau ont participé ces dernières années au JTT.
Anouk Sabourin explique comment elle se prépare pour ce projet.
« J’ai pris des leçons pour la voix. Car, avant d’auditionner pour Jamais Trop Tôt, je chantais juste pour le fun. Alors, je voulais avoir un meilleur développement avant d’y aller, je pense avoir pris peut-être cinq leçons de voix. »
La jeune franco-manitobaine recevra, comme les autres participants, sa chanson environ cinq à six jours avant le spectacle. Accompagnés par une équipe professionnelle, ils pourront alors répéter et travailler sur leur présence scénique et technique vocale.
L’élève de l’École/Collège régional Gabrielle-Roy raconte pourquoi elle a voulu participer à Jamais Trop Tôt. « Il y a plusieurs raisons », lance-t-elle.
« J’aime la musique, j’aime en écrire, dire mon histoire et un jour peut-être j’aimerais sortir ma propre musique. J’ai donc pensé que ça serait une bonne occasion pour apprendre avec d’autres artistes et des mentors qui nous aideront. C’est donc une bonne opportunité pour grandir en tant qu’artiste, mais aussi en tant que personne. »
Pour Anouk Sabourin, la musique, qu’elle en fasse sa carrière ou pas, est aussi un bon moyen pour exprimer ses émotions.
« Quand je chante ou quand j’écris des chansons, je parle de mes émotions. Pour moi, la musique est comme une safe place où je peux me permettre d’être ouverte à mes émotions. Alors, je chante des chansons au sujet de la santé mentale, par exemple. »
La jeune artiste a reçu un diagnostic du diabète de type 1, à l’âge de 13 ans. La musique lui permet aussi de passer à travers certaines épreuves.
« C’est justement pourquoi j’ai commencé à écrire de la musique. Ça m’a aidée quand j’ai pu me sentir seule ou quand j’avais trop de poids sur les épaules. Ça me permet simplement de laisser aller les problèmes, et d’être contente. »
Celle qui aime les artistes Henry Moodie, Alexander Stewart ou encore Jamie Miller, se dit également très soutenue par sa famille dans cette aventure.
Par ailleurs, Anouk Sabourin a hâte de rencontrer les autres participants de ce concours. « Oui, ça va être une bonne chose de voir ces personnes qui viennent de partout, j’espère pouvoir apprendre d’eux. »