Il s’agissait de sa sixième et dernière revue cérémoniale annuelle avec le 176e Escadron de Boeing des Cadets de l’Aviation royale du Canada, clôturant ainsi un chapitre important de sa vie.

« C’est le jour qui marque la fin de la formation pour l’année pour tous les cadets, mais pour moi et d’autres de mon âge, cela a marqué la fin de notre aventure dans ce programme », raconte Arielle Chapman-Mousseau. « C’était un moment inoubliable. »

Un parcours passionné

Alors, comment en est-elle arrivée à s’intéresser à cette initiative? Une raison simple : pour ses opportunités uniques.

« Je savais que c’était un programme idéal pour améliorer mes compétences en leadership, pour devenir une meilleure mentor et pour être une bonne citoyenne », explique-t-elle.

De plus, après avoir vu son frère aîné profiter des leçons et expériences offertes par les cadets, elle a su que c’était à son tour de s’engager en 2019.

La jeune a donc rejoint le 176e escadron de Boeing du Canada, situé à Windsor Park, à l’âge de 13 ans. Pour y participer, il faut être âgé de 12 à 18 ans, et franchir plusieurs étapes pour passer d’un rang au prochain : exercices, tâches, responsabilités, entrevues.

« C’est presque comme un entretien d’embauche  », explique-t-elle. « Le programme est exigeant, mais aussi extrêmement gratifiant. »

Dès ses premières semaines, elle a compris que le programme cadet était taillé pour elle : « Les exercices ainsi que les cours d’aviation et de météorologie m’ont vraiment intéressée. Je me suis sentie heureuse de faire quelque chose qui me passionne. Nous avons pu organiser de nombreuses activités, comme des jour- nées sportives et des collectes de fonds. »

En fait, la cadette a été marquée par plusieurs évènements au cours de l’expérience, mais un en particulier l’a profondément touché.

« Nous avons pu visiter un cimetière où se trouvaient les tombes d’anciens combattants. Nous avons ramassé les ordures autour du site et découvert de manière immersive le passé de ces héros. Ce fut un moment très émouvant. »

Grands efforts, grandes réussites

En repensant à son parcours, Arielle Chapman-Mousseau affirme que sa première année en tant que cadette senior, alors qu’elle était en 10e année, et sa dernière année en rang senior, en tant que diplômée de l’école secondaire, ont été les plus spéciales pour elle.

« C’est à ces époques que j’ai le plus appris à être une leader de qualité, à déléguer des tâches et à participer non seulement en tant que membre de l’escadron, mais aussi en aidant à l’organiser. »

Ces leçons n’ont fait que s’amplifier tout au long de son expérience, surtout parce qu’elle a pu rejoindre le Flag Party dès sa première année en tant que senior, et devenir la cadette-adjudant de première classe de son escadron lors de sa dernière année. Ceci est le classement le plus élevé qu’un cadet puisse atteindre.

« J’ai réalisé cet objectif en m’engageant fortement dans l’équipe et en prenant beaucoup de responsabilités, et enfin, bien sûr, en postulant et en passant des entretiens pour le poste. Cela m’a donné des opportunités uniques, comme celle de diriger le défilé lors de la cérémonie finale. »

En expansion

Quant au taux de participation, son escadron n’a cessé de croître au fil des ans.

« Cette année, le 176e escadron comptait environ 150 cadets. Il s’agit d’une forte augmentation depuis l’époque de l’isolement pendant la pandémie. Je suis très heureuse de voir que nous grandissons chaque année », explique-t-elle.

En outre, en tant qu’élève diplômée de la Division scolaire franco-manitobaine, Arielle Chapman-Mousseau confirme que le fait d’être bilingue présente des avantages dans de nombreux aspects de la vie, y compris dans le cadre des cadets.

« Au fil des ans, de plus en plus de francophones se sont joints à nous, mais nous sommes encore peu nombreux. Je trouve que ce mélange est bénéfique, car certains des nouveaux cadets ont été élevés en parlant principalement le français. Il est donc important que nous ayons les ressources linguistiques nécessaires pour les accueillir, tout en leur permettant d’apprendre l’anglais au cours de leur expérience. »

Des années chéries

L’attachement de cette ancienne cadette à l’organisation est profond et sincère, lui donnant la certitude qu’elle sera toujours liée à l’expérience.

« Je me suis fait beaucoup de contacts et d’amis dans le programme, et je suis toujours en contact avec plusieurs d’entre eux. Ici, j’ai pu trouver des gens comme moi. »

Cela dit, ce n’est pas tout à fait la dernière fois qu’elle s’impliquera auprès des cadets. En effet, elle souhaite vivement y retourner un jour en tant qu’officier du Cadre des instructeurs de cadets (CIC). Ces officiers sont membres des Forces armées canadiennes et font partie du Service de l’administration et de l’instruction des organi- sations de cadets.

Avant de fermer ce chapitre, Arielle Chapman-Mousseau tient à exprimer sa gratitude : « L’expérience a vraiment façonné la personne que je suis aujourd’hui. Je remercie tous mes mentors qui m’ont inspirée à devenir la meilleure version de moi-même, et tous les amis que je me suis faits au long de mon parcours, ces liens ont réellement égayé ma vie. »