L’Association des professeurs et professionnels de l’Université de Saint-Boniface (APPUSB) organise, conjointement avec l’AÉUSB (l’Association des étudiant.e.s de l’USB), l’APEC (l’Association des professeur.e.s aux études collégiales) et la PASA (Personnel à l’appui des services académiques), une marche-course à pied ouverte à l’ensemble de la communauté, ce samedi 6 septembre à partir de 10 h.
Cet évènement intervient alors que le gouvernement a lancé depuis plusieurs semaines des consultations publiques pour faire du Manitoba une province véritablement bilingue.
Évènement convivial
Alors, dans ce contexte, quel est l’objectif d’une telle mobilisation?
« On a eu l’idée de cette marche au début de l’été. Comme d’autres organismes francophones, l’on a constaté que la Province lançait ces consultations. Et comme cette question était sur la table, on s’est dit pourquoi pas organiser un évènement convivial pour montrer que cette francophonie regroupe du monde, qu’elle est dynamique, en pleine forme et l’on veut avancer tous ensemble », résume Phi-Vân Nguyen, professeure agrégée d’histoire et membre de l’APPUSB.
La professeure précise tout de même que cette rencontre n’a pas pour but de faire des revendications.
« L’idée n’est pas de manifester, mais de se manifester, montrer qu’on existe et qu’on est là. »
Également, Geneviève Roy-Wsiaki, professeure agrégée de psychologie et qui a travaillé à l’organisation de cet évènement, souligne que cette rencontre n’est pas non plus liée au sujet des négociations contractuelles entre l’APPUSB et l’administration de l’Université de Saint-Boniface.
« C’est un évènement pour se rassembler, célébrer notre belle francophonie et s’amuser », dit Geneviève Roy-Wsiaki.
Marcher, courir et discuter
Alors que les responsables de cette marche accueillent favorablement l’envie du gouvernement de faire du Manitoba une province véritablement bilingue, elles partagent leur vision pour tendre vers cet objectif.
« Si un jour le Manitoba devait devenir bilingue, ce bilinguisme serait impossible sans des institutions fortes et sans les moyens pour que ces institutions puissent grandir », note Phi-Vân Nguyen. « Si ce sujet est sur la table, il faudra songer à comment ça se traduit dans la pratique », ajoute-t-elle.
« Le contexte est propice », pour Geneviève Roy-Wsiaki. « Bien sûr, il y a des enjeux politiques, mais si la Province peut avancer sur ce projet, ça serait une bonne chose. »
« La perspective de rendre un jour peut-être le Manitoba bilingue nous offre plusieurs portes et nous amène à nous dire : quels sont les besoins futurs? Comment élargir les horizons de cette francophonie? » questionne Phi-Vân Nguyen.
Les organisateurs et organisatrices convient donc le monde pour discuter en marchant ou en courant (selon la forme de chacun) de ces sujets. Une distance de 4 kilomètres sera parcourue. Le départ sera donc donné à 10 h au jardin de la Maison des artistes (219 boulevard Provencher).
Des prix de participations seront également remis par les commanditaires de cet évènement à la fin de la marche.