À la mi-août, le service des transports en commun de la Ville de Winnipeg a commencé à mettre en service sa nouvelle flotte d’autobus entièrement électriques, marquant le début d’une transition vers un service de transport à zéro émission.

La Ville de Winnipeg voit enfin les fruits de son programme Transition vers des autobus à zéro émission lancé en 2021 avec la mise en circulation de 16 autobus entièrement électriques cet été.

La flotte de véhicules de transport en commun de la ville comprend maintenant huit autobus à pile à combustible et huit à batterie, dont quatre de chaque type de 40 et de 60 pieds.

Winnipeg devient donc la première ville canadienne à utiliser des autobus électriques articulés.

« Avec l’arrivée du premier autobus à zéro émission de 60 pieds de Winnipeg, dit Ben Carr, député de Winnipeg-Centre-Sud, notre ville entre dans l’histoire du transport en commun et ouvre la voie à la transition du Canada vers le transport durable. Il s’agit d’une étape importante pour réduire les émissions et améliorer la qualité de l’air et de la vie à Winnipeg. »

Pendant les trente premiers jours de la mise en service des bus électriques, l’équipe teste les véhicules, s’assure qu’ils peuvent répondre à la demande et règle les détails logistiques.

Au total, le projet vise à acquérir 90 bus électriques et leur équipement de recharge correspondant, un effort de 280,3 millions $ financé en grande partie par le programme Investir dans le Canada des gouvernements fédéral et provincial.

D’ici la fin du mois de septembre, les 16 bus acquis seront entièrement intégrés au système de transport.

D’ici le début de l’année 2026, la ville devrait recevoir 24 autobus électriques supplémentaires.

La Ville de Winnipeg est la première au Canada à utiliser des autobus articulés entièrement électriques.
La Ville de Winnipeg est la première au Canada à utiliser des autobus articulés entièrement électriques. (photo : Ville de Winnipeg)

Zéro émissions, de deux façons

Les autobus à pile à combustible sont alimentés à l’hydrogène et peuvent rouler pendant 24 à 26 heures consécutives avant d’être rechargés. En revanche, les bus de 40 pieds alimentés par des batteries ont une portée d’environ 15 heures, et les bus de 60 pieds alimentés par des batteries électriques ne peuvent rouler que 9 ou 10 heures d’affilée.

Pourquoi alors ne pas acquérir uniquement des bus à pile à combustible? Le coût de l’hydrogène étant environ trois fois plus élevé que celui de l’hydroélectricité – à peu près le même prix que le diesel – la ville a dû équilibrer l’offre de chaque type de bus.

« Pour nos bus de 60 pieds, en particulier, qui doivent rester dehors toute la journée, l’utilisation de bus à hydrogène présente beaucoup d’avantages opérationnels, dit Erin Cooke, responsable du programme Transition vers des autobus à zéro émission.

« Nous avons essayé de faire en sorte qu’environ 30 % de notre flotte soit constituée de bus à hydrogène, le reste pouvant être alimenté par des batteries électriques pour optimiser le rapport coût-efficacité de ce côté-là. »

Les autobus à pile à combustible fonctionnent également mieux par temps froid, leur temps d’opération ne diminuant qu’à partir de -20 degrés Celsius.

De leur côté, les bus à batterie doivent être équipés d’un chauffage auxiliaire au diesel pour conserver la même portée.

Erin Cooke précise toutefois que des ajustements pourraient être apportés au fur et à mesure que la température baisse au cours des prochains mois, afin de voir comment les véhicules se comportent sur la route.

« Nous sommes vraiment ravis que ces bus soient enfin sur la route et nous espérons que les Winnipégois pourront bientôt en profiter. »

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