Un nouveau rapport publié par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) révèle que les petites entreprises canadiennes paient, en moyenne, 20 à 23 % d’impôts de plus que les entreprises de même taille aux États-Unis.
« Les petites entreprises canadiennes sont déjà fortement désavantagées sur le plan fiscal, ce qui vient d’être rendu permanent par les récents changements en faveur des petites entreprises aux États-Unis dans le cadre du Big Beautiful Bill, dit Bradlee Whidden, co-auteur du rapport et analyste principal des politiques.
« Les tarifs américains ne sont pas le seul enjeu de compétitivité des petites entreprises canadiennes, dit Juliette Nicolaÿ, analyste des politiques à la FCEI et co-auteure du rapport. Les chiffres démontrent clairement qu’elles sont déjà lourdement désavantagées sur le plan fiscal et le resteront avec l’entrée en vigueur du One Big Beautiful Bill aux États-Unis. »
Le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse figurent parmi les pires provinces en matière d’impôts sur les petites entreprises. En revanche, le Manitoba est la troisième province du pays où le taux d’imposition des petites entreprises est le plus bas, après la Colombie-Britannique et la Saskatchewan. Cela dit, les impôts dans les provinces de l’Ouest restent plus élevés que dans la majorité des États américains.
Le rapport souligne toutefois l’avantage accordé aux petites entreprises au Manitoba, la seule province où il n’y a pas d’impôt provincial sur le revenu pour les entreprises gagnant 500 000 $ ou moins.
Ce rapport met en évidence les obstacles potentiels à la croissance des entreprises canadiennes en lumière de la crise des tarifs commerciaux et de la législation de plus en plus compétitive des États-Unis.